EDITO : Pour un excès d’amour !

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EDITO

Pour un excès d’amour !

A la fin de son deuxième mandat à la tête du Bénin en 2016, l’ancien président Boni Yayi exprimait le souhait de tourner dos à la politique pour consacrer à Dieu. Son vœu était donc de devenir pasteur. Un vœu pieux très apprécié de tous les béninois qui voyaient en lui, un homme d’Etat exceptionnel assoiffé distingué en sagesse.

Mais, deux années auraient suffi pour que Boni Yayi renonce à ce rêve et retourner à la politique avec beaucoup plus de ferveur. Alors, ce fut une surprise pour les béninois de voir leur ancien président de nouveau en politique sans même avoir fait un seul pas sur le chemin de la piété. Ainsi, il multiplia sorties sur sorties du nord au sud tout comme s’il était en séance de rattrapage des bains de foule qu’il aurait ratés quand il s’était retiré pour un temps.
Par la suite, Boni Yayi prend la tête de l’opposition pour mieux contrer son ancien ami Patrice Talon. Ce qui serait à la base de tous ses ennuis jusqu’à son départ du Bénin après 52 jours de résidence surveillée.

C’est alors qu’on comprend que l’ancien président Boni Yayi souffre pour son grand amour pour le Bénin. Un amour par lequel, il a pris le pouvoir en 2006, au moment où les béninois rêvaient d’un changement avec un homme nouveau. C’est ce même amour excessif pour sa nation qui l’aurait poussé à se faire enfariner par ses proches collaborateurs, auteurs d’une kyrielle de scandales qui continuent de ternir l’image du régime du changement.

Ainsi, avec la nouvelle lutte qui se mène actuellement contre Talon, Yayi se présente une fois encore comme un bouclier que certains politiciens utilisent pour se venger. Puisque de tout ce qui est défendu par la résistance, on a du mal à comprendre ce que Yayi gagnerait dans cette lutte tandis que les intérêts des autres ténors de l’opposition sont bien clairs.

Au demeurant, l’ancien président a tout donné pour sa nation par amour. Mais cet excès d’amour pour le pays continue d’être exploité par des tierces personnes pour la défense de leurs intérêts inavoués cachés à l’homme d’Etat qui a son cœur sur sa main. Il est donc impérieux que Boni Yayi se ravise pour mieux discerner ce qu’il gagne dans la Résistance afin ne pas servir inutilement d’instrument de lutte pour ces proches qui pour la plupart son dans une lutte personnelle.

Edouard ADODE

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