Edito : Quand la Chine fait frémir les occidentaux en Afrique

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Edito

Quand la Chine fait frémir les occidentaux en Afrique

Les 3 et 4 septembre derniers, l’empire du milieu a accueilli 53 chefs d’Etats et de gouvernements de l’Afrique. Ceci dans le cadre du septième sommet Chine-Afrique. Au cours de ce sommet, la Chine a proposé des mesures d’accompagnement et d’investissement en Afrique.
La Chine à cet effet, propose une enveloppe de 60 milliards de dollars à investir en Afrique les jours à venir pour accompagner le continent de toutes les convoitises. Cette bagatelle sera en partie sous forme de prêt sans intérêt pour les projets de développement comme l’a d’ailleurs proposé Xi Jinping. Cette enveloppe de 60 milliards de dollars pour le développement sera répartie entre investissements et prêts supplémentaires (15 milliards de dollars d’aide gratuite et de prêts sans intérêts). La Chine s’engage également à effacer toutes les dettes des pays africains.
Ces mesures jamais proposées par une coopération à l’endroit de l’Afrique est à saluer. Ainsi, cette offre de la Chine doit faire frémir les occidentaux, car nul n’ignore le poids des ressources de l’Afrique dans l’industrie occidentale. La menace est là, la Chine semble être décidée à mettre fin aux partenariats du genre France-Afrique ou du genre Nepad. L’occident, notamment la France qui peinait déjà à retrouver sa place en Afrique depuis le réveil de la Chine, se voit davantage éloigné de ce continent qui fournit assez de ressources pour ces pays. « Pour l’Afrique, la Chine est une opportunité phénoménale qui lui permet de ne plus être dans un face-à-face avec les puissances occidentales », a expliqué le sinologue Thierry Pairault, directeur de recherche au Cnrs dans les colonnes de Monde Afrique.
Donc en dehors de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, l’empire du milieu fait désormais une offre alléchante au continent noir qui a longtemps expérimenté la coopération Nord-Sud qui ne lui a pas apporté grande chose.
Cependant, en dehors de toutes ces considérations, il serait important que l’Afrique cesse d’être assistée comme un enfant toujours malade. Car ceux qui assistent l’Afrique savent bien ce qu’ils y gagnent mieux que l’Afrique elle-même.

Édouard ADODE

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