ÉDITO
Quand le pays appelle tous ses fils !
Les hommes passeront, mais le Bénin subsistera pour toujours. Ainsi, pour sa construction, le pays a besoin de tous ses fils. Comme le stipule l’hymne national en son premier couplet qui appelle les fils et filles du pays à une union sacrée pour mieux bâtir un pays prospère pour la postérité, le Bénin ressent aujourd’hui le besoin de l’effort de tous ses fils unis.
Certes, le Bénin est un État de droit où force doit rester à la loi, mais au même moment on ne doit en aucun cas perdre de vue que depuis l’historique conférence des forces vives de la Nation de février 1990, la paix au Bénin est le pur produit des compromis et des compromissions entre ses fils à des moments difficiles de son histoire. Ainsi, s’accrocher rien qu’à la loi ne résout pas toujours tous les problèmes. D’ailleurs le gouvernement de la Rupture l’a si bien compris en optant pour une loi d’amnistie en ferveur des auteurs des troubles électoraux et post électoraux liés aux dernières législatives. Un acte de pur compromis qui permet de préserver la paix et la cohésion nationale.
De même, il serait louable que le gouvernement continue dans le même sens en optant pour une grâce présidentielle à l’endroit des béninois exilés qui aujourd’hui ont maille à partir avec la justice pour des faits peut-être répréhensibles, surtout ceux dont la condamnation est déjà prononcée. Ceci facilitera leur retour et un apaisement du climat social. Puisque le rapport de force entre ces personnes qui se disent exilés politiques et le pouvoir en place pénalise le peuple tout entier.
Alors, si pour des faits qui ont conduit à des pertes en vies humaines et à de graves dégâts matériels, Talon a pu pardonner, il est bien possible qu’il le fasse également pour la situation des ”exilés politiques” qui ont également leur pierre à apporter à l’édifice. Il est donc temps qu’on oublie leur côté négatif et exploiter ce qu’ils ont de bien en eux pour faire avancer le pays.
Edouard ADODE
