ÉDITO : Que doit Talon au Prd?

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Sur l’échiquier politique national, il ne reste qu’un seul ancien parti parmi les vieilles formations politiques nées après la Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990. Il s’agit du Parti du Renouveau Démocratique (Prd) de maître Adrien Houngbédji.
Un parti reconnu pour avoir longtemps fait l’opposition avant de changer de cap vers la fin du pouvoir Yayi. Ainsi, le Prd se disait que le changement de cap allait apporter un ouf de soulagement au parti qui a été à plusieurs reprises le malheureux des élections présidentielles organisées à l’ère de la démocratie au Bénin.
Mais, l’engagement du Prd aux côtés de l’exécutif lui est devenu plus fatal que tout le temps qu’il a eu à faire dans l’opposition. Puisque sa présence aux côtés du candidat de Boni Yayi à la présidentielle de 2016 a été soldée par un échec retentissant. Et comme si le Prd avait la poisse, avec l’application des nouvelles lois votées sous la 7e législature de l’Assemblée nationale dirigée par maître Adrien Houngbédji alors président de l’institution parlementaire, son parti fut simplement écarté des dernières législatives. Par conséquent, le parti arc-en-ciel n’aura même pas un seul député dans la 8e législature.
Alors, espérant avoir la consolation dans les communales et municipales de 2020, la participation du Prd à ces joutes a été un fiasco historique. Puisque n’ayant pas pu réunir 10% des voix au plan national, le Prd n’a pas été pris en compte dans le partage des sièges. Ainsi, malgré ses bons scores à Sèmè-Kpodji et Porto-Novo qui lui revenaient de droit, les fidèles de Houngbédji ont perdu les armes à la main.
Au finish, l’engagement du Prd dans la mouvance n’aboutit qu’à un bilan très négatif, avec au compteur zéro député, zéro maire, zéro conseiller et même zéro ministre !
Face à ce tableau très décourageant pour Houngbédji et ses alliés, Patrice Talon doit, dans un élan d’assistance à un parti en danger, voler au secours de l’arc-en-ciel en essayant de trouver quelques postes ministériels et de directions au Prd en guise de consolation. Ce serait une manière d’assurer une gestion apaisée aux équipes municipales qui prendront prochainement les fiefs des Tchoco-tchoco.

Édouard ADODE

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