ÉDITO : Quelle croissance !

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Selon une dernière publication de la banque mondiale en date du vendredi 3 juillet dernier, le Bénin rejoint désormais les pays à revenu intermédiaire faisant ainsi dos à la catégorie des pays à revenu faible. Un bon historique qui propulse le Bénin dans l’une des catégories privilégiées où l’on retrouve des pays tels que la Côte d’Ivoire, le Maroc et bien d’autres. Cet exploit vient confirmer d’autres classements qui certifient depuis un bon moment la bonne santé économique du Bénin sous Patrice Talon. Ces indices sont certainement le fruit des réformes entreprises par le chef de l’État depuis 2016 afin d’assainir les finances publiques.
Cependant, cette nouvelle paraît surprenante pour le commun des béninois qui jusqu’ici a encore du mal à sentir cette croissance. Puisqu’au moment où les indices macroéconomiques prouvent la bonne santé de l’économie béninoise, les populations sont confrontées à la cherté des produits vivriers de première nécessité. De même, cette croissance est encore très loin de produire d’incidence sur le salaire des travailleurs béninois que ce soit ceux du secteur privé comme ceux du secteur public. Les entreprises sont confrontées à une charge fiscale presque exorbitante juste parce que les impôts et les taxes constituent la principale source de revenu pour l’État.
En plus de cette situation, le taux de chômage et de sous-emploi ne s’est guère amélioré avec la fermeture de plusieurs sociétés d’État et des entreprises privées même si le gouvernement essaie d’atténuer le choc à travers quelques recrutements lancés ces derniers temps-ci. Malgré l’effort de Patrice Talon qui se fait de plus en social, la misère de bon nombre de béninois s’empire à cause de la pandémie de la Covid-19 et la fermeture des frontières qui ont mis plusieurs activités économiques sous boisseau.
Une situation paradoxale qui fait croire au peuple que cette croissance dont il est question relèverait purement de l’utopie ou d’une projection futuriste des économistes en vue de nourrir d’espoir les béninois qui pour la plupart tirent le diable par la queue au quotidien. Et pourtant cette croissance est bien une réalité au vue de l’assainissement des finances publiques par le truchement des réformes audacieuses en cours.
Alors, seule l’intensification des programmes sociaux fera sentir aux béninois l’effet de ces exploits historiques de Patrice Talon en si peu de temps.

Edouard ADODE

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