Depuis quelques jours, le Bénin enregistre son traditionnel ballet des examens de fin d’année. Au titre de cette année scolaire 2019-2020, c’est dès ce jour que démarrent successivement les grands examens notamment le Certificat d’Etude Primaire (Cep), le Brevet d’Etude du Premier Cycle (Bepc) et le Baccalauréat. Ainsi, des milliers de candidats vont à l’assaut de ces divers diplômes académiques.
Mais au vue des conditions dans lesquelles se sont déroulés les cours cette année, tous les acteurs du système scolaire béninois manifestent des inquiétudes en ce qui concerne les résultats qui seront issus de ces examens. Une inquiétude justifiée puisque cette année scolaire a été très agitée du début jusqu’à la fin. Quand bien même le Chef de l’Etat Patrice Talon a très tôt trouvé la thérapie adéquate au phénomène de grèves cycliques qui jadis mettait à genou le système scolaire, cette année scolaire a été rudement secouée par deux faits presqu’inattendus.
L’année scolaire a donc débuté avec des agitations dans tous les établissements scolaires publiques comme privés suite au déploiement des aspirants au métier d’enseignant. D’ailleurs jusqu’à la fin de cette année, toutes les classes n’ont pas pu réellement fonctionner comme cela se doit. Ce fut tout simplement une année de véritable casse-tête pour plusieurs directeurs et censeurs qui étaient confrontés au manque du personnel dû aux réformes en cours.
On en était là quand brusquement la Covid-19 fit son entrée dans le pays obligeant les autorités en charge de l’école béninoise à renvoyer les apprenants en congé de détente anticipé qui au lieu d’une semaine, a duré pratiquement deux mois avant d’aboutir à une reprise partielle en vue de sauver l’année. Deux bons mois d’amusement et de distraction comparables au temps des grandes vacances.
Ces deux faits conjugués pour la même année scolaire ne seront donc pas sans incidence sur les résultats des examens en cours. Ainsi, contrairement à l’année dernière, les prochains résultats seront moins reluisants comme le démontrent déjà les examens blancs organisés même s’il est possible d’assister à une amélioration compte tenu des remédiations organisées après les essais.
Edouard ADODE
