EDITO : Séduire ou mourir ?

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Les vieilles habitudes jadis rangées au placard refont surface à quelques mois de la présidentielle de 2021. Longtemps décriées, les visites de terrain à caractère populiste semblent être la thérapie pour gagner les âmes en détresse. Le premier des béninois a choisi la date du 03 novembre pour s’enquérir de l’évolution des travaux des marchés de Cotonou en construction. Sortie diversement appréciée par les internautes et l’ensemble des béninois.
Telle une trainée de poudre, la nouvelle de la descente du locataire de la marina a fait le tour des réseaux sociaux. Des hommes et femmes curieux n’ont pas voulu se faire compter cette sortie qui paraît à leurs yeux un évènement, en raison de la rareté des descentes du chantre de la rupture. Une forte mobilisation a sanctionné cette descente du numéro 1 des béninois.
Par analogie, il convient de dire que les pratiques auxquelles les béninois sont habitués s’effritent et laissent place à des tendances exclusivement issues de la réserve de la rupture. On pourrait envisager une flopée de descentes inopinées les jours à venir vue l’imminence du scrutin présidentiel. Le bureau et les quatre murs du palais de la Marina ne suffiront pas pour rallier les béninois à la bonne cause. D’où la nécessité d’affronter le terrain avec en ligne de mire, l’héritage bâtit depuis plus de quatre années.
Dans un jeu de séduction de l’électorat, cette descente du leader de la rupture sonne le glas de l’accélération des sorties présidentielles. Le contact et rien que le contact pour amener les béninois à s’imprégner des réalisations du gouvernement. A Ganhi, Pk3, Aïdjèdo, Wologuèdè et Mènontin où sont lancés les travaux de reconstruction des marchés, les premières bénéficiaires restent les femmes.
Le timing choisi pourra être bénéfique pour le gouvernement quand on sait que les nombreuses réalisations dont l’asphaltage et d’autres encore sont si évocateurs.

Spero A. AKOVOGNON

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