ÉDITO : Soglo contre Talon ou le peuple ?

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ÉDITO

Soglo contre Talon ou le peuple ?

Malgré le poids de l’âge, l’ex président de la République Nicéphore Dieudonné Soglo multiplie les démarches pour ramener les pendules à l’heure dans son pays. Ainsi, après ses multiples sorties au désormais ex siège de la résistance, depuis quelques jours le vieux président-maire a pris une nouvelle option, celle de mettre la puce à l’oreille des partenaires financiers du Bénin afin de les amener à ne pas tenter un accord quelconque avec cette nouvelle Assemblée nationale qu’il qualifie d’illégitime.
Cette démarche est le signe visible de l’échec de la résistance lancée à Vidolé qui fut en son temps baptisé ”siège de la résistance”. Apparemment le coup de poing de la résistance n’a pas pu atteindre le président Talon. Car, l’homme du nouveau départ reste égal à lui-même. Il n’a même pas hésité lors de sa dernière sortie à indiquer combien certains des résistants ont fait preuve de carence en sagesse.
Si l’ancien président Soglo cherche désormais que le Bénin soit isolé à l’international, cela démontre clairement un esprit de recherche des voies et moyens pour asphyxier Patrice Talon afin qu’il puisse entendre raison. Puisque le gros coup de poing de Vidolé est allé dans le néant, alors il faut tout faire pour attraper les testicules de l’actuel homme fort du Bénin. Ainsi, tous les coups sont permis.
Cependant, dans cette démarche de l’ancien maire de Cotonou, on se demande s’il perçoit de loin les éventuelles répercussions de cette nouvelle stratégie sur le bas peuple. Puisque s’il arrive à avoir les testicules de son candidat à la dernière élection présidentielle dans les mains de cette façon, le peuple sera certainement le premier à sentir les douleurs et non l’homme qu’il est en train de viser.
Certes, Nicéphore Soglo cherche à rendre au peuple sa liberté d’antan, mais il serait bien de savoir choisir les moyens de lutte pour ne pas donner à ce même peuple l’impression d’être son ennemi. Comme l’enseigne une sagesse populaire, « en voulant ôter de force la cuisse de la mouche, ce sont les intestins qui finissent par sortir».

Edouard ADODE

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