ÉDITO : Talata ou la volonté du sort!

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Beaucoup ont très tôt évoqué la volonté divine à l’occasion du choix de la première vice-présidente de l’Assemblée Nationale (An) Mariam Talata Chabi Zimé, comme colistière de Patrice Talon pour la présidentielle du 11 avril prochain. Méconnue du paysage politique national, cette enseignante de profession, loin des micros et flashs des caméras, reste l’une des farouches artisanes du nouveau départ. La guerrière du septentrion dirigera en cas de victoire, à l’issue du scrutin présidentiel, la vice-présidence récemment instaurée dans la constitution modifiée le 1er novembre 2019.

La désignation de la colistière du chef de l’État, est un casting bien choisi pour donner à la femme, la place qui est la sienne dans l’appareil étatique. Coup du sort où erreur politique ? Le personnage a fait ses preuves à la 8ème législature du parlement, et sa désignation ne saurait être irréfléchie. Dans un contexte crisogènes où la tension pré-électorale règne, un tel profil pour la vice-présidence, unifiera les clivages politiques. La tâche est immense et l’intéressée semble avoir pris la mesure de la mission qui l’attend en cas de succès à la présidentielle.

Si parmi les ténors de la classe politique nationale, la mouvance présidentielle n’a pu dégager une personnalité, tout le mérite revient donc à Mariam Talata Chabi Zimé d’avoir fait office de joker, et de pion sûr, pour marquer son nom dans les annales de l’histoire de la politique béninoise. « Ce que femme veut, Dieu veut », dit l’adage. Elle pourra faire face à ses responsabilités, et mieux valoriser ses nouvelles fonctions en se démarquant de ses vielles pratiques. Le Bénin en sortira gagnant.

S.A.A

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