EDITO : Toujours le virus de la division

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Toujours le virus de la division

Entreprendre ensemble au Bénin est le rubicond presque infranchissable pour les béninois surtout en politique. Malgré l’unicité de l’État qui est un principe sacrosaint consacré par la constitution béninoise, toute forme d’unité d’actions ou de vision entre béninois, fait toujours long feu. Cette situation a régné depuis le temps des rois des anciens royaumes du Bénin et continue jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, toute velléité d’union en politique se heurte toujours à l’égo des uns et des autres. Dans le nouveau code électoral et la charte des partis politiques du Bénin transparait clairement l’esprit d’union des forces politiques afin de mettre fin à cette pagaille politique qu’on note dans la création anarchique des partis politiques au Bénin.

Cependant, à l’heure de la mise en pratique de ces textes législatifs, surgit sans grande surprise le virus béninois de la division. Que ce soit du côté de l’opposition ou de la mouvance, les hommes politiques ont de la peine à faire taire leur égo et mener ensemble le combat du développement. Chacun veut demeurer chef dans son coin. Alors de deux blocs annoncés pour la mouvance au départ, aujourd’hui près de cinq mouvements se réclament être du côté du chef de l’État Patrice Talon. Pareil du côté de l’opposition où après un long moment de silence, Candide Azannaï dévoile l’intention de son parti Restaurer l’Espoir de faire cavalier seul quand l’on s’attendait au mariage en l’homme et l’ancien président Boni Yayi comme d’ailleurs annoncé par les proches de ces deux personnalités, il y a peu.

Désormais, les yeux sont rivés sur l’Union Sociale et Libérale de Sébastien Ajavon qui se dit prête à un regroupement des forces de l’opposition sans pour le moment faire le pas vers les autres.

Réussir à mettre les béninois ensembles dans un même creuset politique reste pour l’instant la quadrature du cercle de tous les temps.

L’antidote de ce mal réside peut-être dans l’éducation ou dans des rituels religieux de haut niveau, car semble-t-il, chaque béninois nait naturellement orgueilleux et possessif avec ce virus de la division dans son Adn.

Édouard ADODE

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