ÉDITO : Vaine querelle entre deux universitaires !

5 ans ago | Written by
12 916 vues
0 0

ÉDITO

Vaine querelle entre deux universitaires !

A l’avènement du président Patrice Talon, Joël Aïvo fait partie des premiers cadres ayant bénéficié des bonnes grâces du tout nouveau président. Ceci, dans le cadre de la commission qui était chargée de faire des propositions au chef de l’État pour la révision de la constitution qui faisait partie des réformes majeures annoncées par le candidat Patrice Talon.

Cette allégeance faite au professeur Joël Aïvo pouvait être vue comme le signe d’une cohabitation pacifique entre ce dernier et son collègue Joseph Djogbénou qui, lui est l’un des acteurs clés de l’élection du président Patrice Talon.

Contre toute attente, juste après ces quelques jours de lune de miel, le constitutionnaliste s’est retrouvé à l’antipode de son collègue avocat et spécialiste du droit privé. Or, dans les premières heures du nouveau départ, on pouvait projeter avec assurance que le constitutionnaliste Aïvo avait toutes les chances d’être choisi par le chef de l’État à la tête de la cour constitutionnelle. Puisque de par sa formation et sa profession entant que professeur agrégé de droit constitutionnel et de surcroît un très proche de celui qui était président de l’institution en ce moment, il s’agissait du président Théodore Holo, logiquement ce fauteuil pourrait revenir à Frédéric Joël Aïvo.

Mais par la suite, c’est à l’avocat et spécialiste du droit privé professeur Djogbénou que le fauteuil de la présidence de la cour constitutionnelle a été donné.

Depuis lors, la guéguerre entre les deux universitaires semble s’accentuer. Du coup, Aïvo s’est visiblement mué en opposant au régime de la rupture et de manière plus criante à presque toutes les décisions venant de cette cour désormais présidée par son collègue.

Ainsi, tout laisse à croire que les deux professeurs convoitaient en sourdine la présidence de la cour constitutionnelle! Et ce rêve manqué de l’un serait la cause de cette guéguerre qui ne profite guère à la Nation.

Néanmoins, il est important que les deux universitaires fassent preuve de sagesse pour ne pas se faire ridiculiser aux yeux de la jeunesse qui leur accorde un crédit particulier. De même, la présidence de la cour constitutionnelle n’étant pas un banc, l’un doit forcément passer avant l’autre. Car, tant que la République existerait, chacun pourra jouir de ce qui lui revient au temps marqué par la nature.

Edouard ADODE

Article Categories:
A la une · Editorial

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru