EDUCATION : Le Ceg Honvié, l’enfant pauvre de la République

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Le Ceg Honvié, l’enfant pauvre de la République

Au collège d’enseignement général de Honvié dans la commune d’Adjarra, département de l’Ouémé, la question du manque d’infrastructures scolaires se pose avec acuité. Même si la situation est presque générale dans tous les établissements scolaires du public, le cas du Ceg Honvié est patent car ne bénéficiant à ce jour d’aucun appui du pouvoir public en matière de construction d’infrastructure. Conséquence, des cours dispensés en plein air ou sous de simples paillotes.

Inauguré depuis 2004, soit 15 ans d’existence, le collège d’enseignement général de Honvié n’a bénéficié d’aucune infrastructure scolaire construite par les différents gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Un établissement secondaire pourtant reconnu officiellement, avec un effectif considérable et ayant un parcours élogieux au regard des résultats obtenus chaque année. A titre illustratif, le collège de Honvié pour un effectif au-delà de 2 030 élèves se compte parmi les établissements les mieux logés au plan départemental s’agissant des résultats.

Au Bepc 2019 par exemple, il vient en deuxième position après le collège l’Application dans le département de l’Ouémé avec plus de 62% de taux de réussite, premier établissement au plan communal tant au Bepc qu’au Bac avec 67 pour cent. Malheureusement, ce collège totalise à ce jour, 46 groupes pédagogiques répartis dans 35 classes seulement, 13 classes sont donc sans professeurs d’où l’effectif pléthorique. Dans plusieurs classes visitées, on découvre au moins une soixantaine d’enfants serrés à plusieurs sur de petites tables-bancs et une dizaine assise à même le sol. Depuis 15 ans alors, ce sont les parents d’élèves qui à eux seuls s’échinent à offrir à leurs progénitures les salles de classe dans un collège public. Il aura fallu également la générosité de l’association ‘’Tolikounkanxwé’’ pour bénéficier de deux modules de classe avec équipement. Chose curieuse, il y aurait une décision qui interdirait aux parents d’élèves des cotisations pour la construction des infrastructures.

A toutes ces difficultés s’ajoute le récurrent problème de manque d’enseignants. De sources fiables, le Ceg Honvié ne dispose d’aucun professeur de français encore moins de sport après plusieurs semaines de travail. Lors des dernières évaluations, ces deux matières n’ont pas été prises en compte alors que les examens profilent déjà à l’horizon. Autant de difficultés qui risquent de plomber les efforts des uns et des autres pour le résultat final.

Charles HONVOH

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