81 dossiers de candidatures ont été dénombrés pour l'élection présidentielle au Cameroun prévue le 12 octobre 2025. Un nombre record qui fait réagir les Camerounais qui pensent que c’est trop. «C'est une inflation record qui renseigne sur le mal-être camerounais, qui renseigne aussi sur la mal gouvernance politique. Les camerounais en sont arrivés à un point où ils banalisent la fonction de président de la République. Peut-être parce qu'ils ne voient pas le président de la République, peut-être parce qu'ils voient que le président de la République a été élu en 2018 et que ce n'est peut-être pas lui qui gouverne véritablement», réagit Michel Oyane, politologue et enseignant à l'université de Yaoundé 2 au micro de Rfi. De son côté, Viviane Ondoua Biwolé, professeure d'universités et experte en questions de gouvernance s’interroge sur le bien-fondé de ce nombre record et parle de dysfonctionnements dans la gouvernance du pouvoir du Président Paul Biya. «Comment pouvez-vous imaginer qu'on ait 81 manifestations de candidature au poste de président de la République. Comment c'est possible, comment c'est envisageable ? En fait, c'est révélateur de graves dysfonctionnements du point de vue de la gouvernance», s’interroge-t-elle.
En attendant, la commission chargée des opérations électorales dans le pays, a environ une semaine pour examiner les différents dossiers de candidature.
Wilfried AGNINNIN