ÉLECTIONS COMMUNALES AU BÉNIN
Mariam Boni Gado, l’incontournable cavalière de Sinendé
Mariam Boni Gado est native de la commune de Sinendé. Elle a obtenu son Certificat d’Etude Primaire (Cep) dans l’arrondissement de Sèkèrè avec une bourse, cela l’a permis d’intégrer le foyer des jeunes filles des départements du Borgou et de l’Alibori. L’amazone des temps modernes a quitté le foyer des jeunes filles en 2005 l’année au cours de laquelle elle a obtenu son baccalauréat avec brio. Après avoir suivi deux ans de cours à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (Faseg) de l’Université de Parakou, elle s’est par la suite inscrite en sociologie où elle a pu obtenir sa licence professionnelle.
Mariam Boni Gado a commencé ses débuts en politique avec l’Alliance Solaire où elle a participé à l’animation de la vie politique pour les élections communales de 2015 et la présidentielle de 2016. Sa candidature en 2015 au poste de conseillère locale a échoué. Elle a reçu une formation sur le leadership féminin et la participation des femmes aux instances de prise de décisions grâce au projet Perf.
Aujourd’hui, Mariam Boni Gado est candidate sur la liste du parti Bloc Républicain (Br) à Sinendé pour les élections communales et municipales du 17 mai prochain. Interrogée sur la raison de sa candidature, elle fait savoir que la plupart des filles n’arrivent pas à évoluer dans les études, alors que les femmes représente plus de la moitié de la population. «… J’ai réfléchi et je me suis dit qu’il fallait que je sois en politique pour être une asymptote pour ces filles là, c’est-à-dire être une image à laquelle elles vont vouloir ressembler », pense-t-elle. A l’en croire, le plutôt serait le mieux pour la cause féminine. « …Moi j’ai voulu commencer très tôt pour atteindre mes objectifs. Je veux laisser une ligne dans ma vie avant de partir. J’ambitionne fait parti des personnes qui prennent des décisions dans la commune », se lance-t-elle.
La dame de fer Mariam Boni Gado pense faire des pieds et des mains en attirant des partenaires pour le développement de sa localité. Pour y arriver, il faut, selon elle, que les femmes se fassent confiance pour arracher le pouvoir. « Les femmes nous devons lutter ensemble, nous sommes les plus nombreuses. Si nous ne luttons pas pour améliorer les conditions de vie des femmes, ça serait vraiment grave. Donc, il est temps que les femmes puissent avoir confiance aux femmes », a-t-elle appelé.
Mariam Boni Gado a, pour finir, remercier la coopération Suisse et l’Union des Femme Élues Conseillères de l’Alibori, du Borgou et des Collines (Ufec-Abc) pour leurs accompagnements constants.
Wilfried AGNINNIN
