Le Bloc Républicain, l’Union Progressiste, Les Forces Cauris pour un Bénin Émergent, La Nouvelle Alliance sont les partis qui animent depuis quelques mois, la vie politique de la cité des Koburu. Les différents leaders de ces formations politiques ne passent pas un weekend sans se faire désirer par les populations. Et pour cause, les élections législatives de janvier 2023 pointent déjà à l’horizon. C’est le moment des opérations de charme, de ralliement, de désistement et de débauchage. Lorsqu’on lance un regard dans le rétroviseur en se référant aux élections municipales de 2020 à Parakou, il y a de quoi s’interroger sur le parti qui pourrait détenir le titre foncier de la ville de Parakou. Et quand on sait tout ce qu’il s’était passé afin que l’hôtel de ville soit dirigé aujourd’hui par un membre du Bloc Républicain, il serait très difficile de trancher sur l’appartenance politique des populations de Parakou.
72h après les élections communales et municipales du 17 mai 2020, la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) a livré les résultats provisoires. Sur les 33 sièges de conseillers dont bénéficie la ville de Parakou, le parti Fcbe s’est fait une part belle avec une majorité absolue de 17 conseillers. Une majorité qui selon les textes, donne le droit au parti pour la gestion de la municipalité à travers la désignation du maire, ses adjoints et les chefs d’arrondissement. Mais, contre toute attente, cela ne sera pas le cas. Des conseillers Fcbe considérés comme des traîtres vont changer le processus pour la simple raison qu’ils n’étaient pas d’avis quant au choix du maire porté sur Yaya Aboubacar. Plus besoin de rappeler la suite.
C’était la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Le parti Fcbe va connaître une crise notamment avec des démissions. Des démissions des membres influents du parti. Ousmane Traoré, leader charismatique du parti va déposer le tablier et se rallier ensuite au parti Union Progressiste qui n’avait eu que quatre conseillers sur 33. Une bonne opération donc pour ce parti qui se repose aujourd’hui pratiquement sur l’homme devenu célèbre à Parakou.
Pendant ce temps, le Bloc Républicain qui avait obtenu 12 sièges lors de ces élections poursuit vaille que vaille des actions pour conquérir la ville de Parakou.
La Nouvelle Alliance, un parti qui n’est ni de la mouvance ni de l’opposition, a vu le jour dans la cité des Koburu grâce à la démission d’un autre membre influent des Cauris, Théophile Yarou. Il compte également sur ses anciens militants afin de s’imposer à Parakou.
Une équation qui ne sera pas du tout facile à résoudre pour ces différents partis qui pensent être le maître dans la troisième ville à statut particulier. Leur passé et les actions qu’ils posent actuellement pèseront forcément dans la balance au moment où les populations décideront de leur sort.
Wahabou ISSIFOU
