ÉLU PRÉSIDENT DE LA 6E MANDATURE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE DU BENIN  : Tout sur Joseph Djogbénou 

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Précédemment ministre de la justice et de la législation, Joseph Djogbénou a été désigné par l’Assemblée Nationale pour siéger à la cour constitutionnelle. Installé le mercredi 6 juin dernier, il a été élu par ses paires, pour diriger la plus haute juridiction du Bénin pour les cinq années à venir. Cette élection qui n’a été d’aucune surprise pour plus d’un, vient lancer un défi à l’agrégé en droit privé. Qui est le successeur de Théodore Holo? Votre quotidien vous propose la réponse à cette interrogation.

Barnabas OROU KOUMAN

Joseph Djogbénou, né le 20 mars 1969 à Abomey (République du Bénin), est agrégé des Facultés de droit, droit privé et sciences criminelles, de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC, République du Bénin, Afrique de l’ouest). Il est directeur du Centre de Recherche et d’Étude en droit et Institutions Judiciaires en Afrique (CREDIJ). Il est avocat au Barreau du Bénin, ancienne personnalité de premier plan de la société civile béninoise, et actuellement membre d’un parti politique dont il est Président d’honneur. Candidat aux dernières élections législatives, il est élu député de la septième législature à l’Assemblée Nationale du Bénin et est le Président de la Commission des Lois de cette Assemblée. Le 7 avril 2016, il est nommé garde des sceaux après la victoire de Patrice Talon à l’issue du second tour des élections présidentielles du 20 mars 2016 au Bénin.

Études

Joseph Djogbénou a obtenu une agrégation de droit privé et de sciences criminelles au CAMES en 2009, sortant major de sa promotion. Deux années avant, il soutenait sa thèse de doctorat en droit privé sur « Les privations de la liberté individuelle de mouvement non consécutives à une décision pénale de condamnation » sous la direction du Professeur Dorothé C. SOSSA, qui concluait son troisième cycle de droit entamé plus tôt par un diplôme d’études approfondies en droit de la personne humaine et de la démocratie. Brillant, il avait déjà été major de sa promotion au certificat d’aptitudes à la profession d’avocat en 1998 juste après l’obtention de sa maîtrise en droit.

Fonctions associatives

De 2002 à 2005, Joseph Djogbenou fut président de l’ONG Droits de l’Homme, Paix et développement (DHPD). De 2006 à 2007, il fut membre du Front des Organisations de la Société Civile pour le Contrôle Citoyen de l’Action Publique(FORS CAP). Depuis 2008, il est président de l’ONG Droits de l’Homme, Paix et Développement(DHPD). Il a notamment contribuer à la mise en place de la direction du réseau Front des Organisations de la Société Civile pour l’établissement de la Liste Électorale Permanente Informatisée(FORS-LEPI).

Fonctions académiques

Joseph Djogbenou enseigne le droit judiciaire privé, les voies d’exécution, les procédures collectives, l’introduction à l’étude du droit, le droit des obligations, et le droit pénal et procédure pénale. Ayant effectué tout son cursus à l’Université d’Abomey-Calavi, c’est d’abord là qu’il fait ses premières armes dans l’enseignement. Il est cependant très proche de l’Université de Parakou où il initia, sous le couvert de DHPD ONG, un concours d’art oratoire. Depuis 2010, Joseph Djogbénou est professeur à la faculté de droit et des sciences politiques de l’université d’Abomey-Calavi.Il y dirige le Centre de Recherches et d’Études en Droit et Institutions Judiciaires en Afrique, ainsi que le master Droit et Institutions Judiciaires. Son activité académique est importante et consiste également, outre les cours et conférences qu’il donne, en la participation aux jurys de thèse et d’examens divers, en la direction de mémoires et thèses. Il est le chef du département de droit privé de la faculté de droit et de sciences politiques de l’Université d’Abomey-Calavi.

Profession d’avocat

Joseph Djogbénou est l’un des plus célèbres avocats du Barreau du Bénin. Il y a été admis au stage en 1998, et est inscrit au Tableau en 2000. Il a défendu les personnes les plus humbles comme celles les plus célèbres. On le connaît surtout pour avoir évité à Hamani Tidjani, un nigérien à la réputation de criminel transfrontalier, la peine de mort qui lui était réservée au Nigéria. Il a défendu également l’homme d’affaire béninois Patrice Talon, poursuivi pour tentative d’empoisonnement et de coup d’état contre le Président Boni Yayi, dont la Cour d’appel de Paris a rejeté, en décembre 2013, l’extradition vers le Bénin. Il a également défendu Johannès Dagnon, expert-comptable franco-béninois détenu à la prison civile de Parakou, pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Il est actuellement titulaire du cabinet qui porte son nom, et qui regroupe plusieurs avocats dont des stagiaires. Il a été membre du conseil de l’Ordre des Avocats du Bénin.

Bon vent aux sept sages et à leur président Joseph Djogbénou. Le peuple attend beaucoup d’eux.

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