DÉTENTION DE L’OPPOSANTE RECKYA MADOUGOU : Le juge Essowê Batamoussi remet en cause l’indépendance de la Criet

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L’affaire du terrorisme et de déstabilisation du pays dans laquelle est impliquée l’opposante béninoise Reckya Madougou, a pris dorénavant une autre allure. Essowê Batamoussi, membre de la chambre des libertés et de la détention à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (Criet), a annoncé sa démission le dimanche 4 mars 2021. Aussitôt démissionné, le juge Essowê Batamoussi a fait de troublantes révélations qui confortent l’opposition qui dénonçait l’arrestation arbitraire de la candidate recalée du parti “Les démocrates”, Reckya Madougou. Depuis la France où il s’est réfugié après sa démission, le juge Essowê Batamoussi dénonce une pression politique de la part du gouvernement, dans l’affaire Reckya Madougou.

Dans une interview accordée à la Radio France Internationale (Rfi), le juge Essowê Batamoussi dit qu’il n’est plus libre dans l’exercice de ses fonctions. « Le juge que je suis n’est pas indépendant comme cela se devait d’être. Toutes les décisions que nous avons été emmenées à prendre l’ont été sur pression », a-t-il confié à nos confrères de Rfi. A l’en croire, la candidate recalée à l’élection présidentielle prochaine, Reckya Madougou est victime de la magouille du gouvernement qui veut vaille que vaille la mettre en prison. Car, dit-il « dans ce dossier, nous avons été donc sollicité par la chancellerie, car le dossier ne comportait aucun élément qui pouvait nous décider à la mettre en détention ».

Par ailleurs, le juge Essowê Batamoussi dit que sa démission de la criet n’est aucunement de l’intrigue politique, mais pour alerter l’opinion de ce qui se passe dans ce recambolesque dossier. « Je ne suis pas politicien et moi je ne parle que de ma maison justice. Ce que je dénonce, c’est pour aider un temps soit peu les collègues qui y sont actuellement et qui sont sous pression et amener le peuple à savoir qu’ils n’agissent pas de leur propre gré et qu’ils ont la pression du pouvoir et essayer de nous comprendre » a-t-il justifié.

Daniel KOUAGOU

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