ENSEIGNEMENT SECONDAIRE AU BENIN, Les enseignants vacataires meurent de faim

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ENSEIGNEMENT SECONDAIRE AU BENIN

Les enseignants vacataires meurent de faim

.L’urgente nécessité pour Talon d’agir très vite

Au nombre des réformes annoncées par le Président Patrice Talon, figure la réorganisation de la vacation dans les lycées et collèges publics du Bénin. Mais depuis que cette réforme est mise en œuvre, les enseignants vacataires se voient du coup sous pression et livrés à la faim et à la raillerie. Depuis la rentrée scolaire 2018-2019, les enseignants vacataires qui représentent près de 80% de l’effectif des enseignants du secondaire n’ont perçu un seul mois de salaire. Une situation qui accentue les conditions de vie déjà misérables de ces pères de familles et les condamne à une vie misérable. Il est très urgent pour le Chef de l’État Patrice Talon d’agir très vite pour l’amélioration des conditions de vie de ces braves enseignants.

Edouard ADODE

Il n’est un secret pour personne que les enseignants vacataires constituent actuellement un maillon important dans l’enseignement au Bénin. Car, ces derniers font plus 80% du corps enseignant et apportent beaucoup à la formation des cadres de demain. Si ceux-ci portent le même titre que les agents contractuels et permanents de l’Etat, ils restent quand-même le bouc émissaire de tous les acteurs du système éducatif.

Certes, pour la plupart, le corps des vacataires est constitué de jeunes à profils divers, mais leur présence dans les classes vaut mille fois mieux que des classes sans enseignants. Depuis l’année scolaire écoulée, les vacataires se voient coincés dans tous les sens. Le pire des atrocités que subissent ces vaillants citoyens qui ont étudié, et qui se sont trouvés une échappatoire dans l’enseignement en attendant de trouver mieux, est le payement tardif de leurs modiques salaires.

Avec les réformes de la rupture, ceux-ci vont désormais dans les salles de classes les ventres vides. Depuis trois mois que la rentrée a commencé, ils n’ont même pas encore touché un seul copeck. Ceci à cause de la lenteur administrative dans le traitement des états de payement et des complications du système de bancarisation des miettes qu’on leur jette après des nuits de préparation des fiches de cours et de correction des montagnes de copies. Or, ces jeunes ont des charges à assumer dans la société. Après plus deux mois de cours, les vacataires se retrouvent piétinées par une réforme mal pensée et mal ficelée qui étaient annoncée pour améliorer les montants par heure de cours.

Dans le rang de ceux-ci, il y en a même qui n’ont pas encore fini de percevoir les salaires pour le compte de l’année scolaire écoulée. Et c’est à présent, qu’on leur annonce que près de 7000 sur plus 40 000 dossiers de payement sont traités et les salaires seront bientôt positionnés dans les banques ! Quelle misère !

Certes, le gouvernement a mis fin aux grèves perlées dans les écoles du Bénin, mais tant que les acteurs qui animent le système seront chosifiés et martyrisés, les résultats aux divers examens resteront ce qu’ils ont toujours été au grand dam des parents d’élèves.

Le président Patrice Talon doit en urgence prendre ses responsabilités de père de famille et régler une pour toute le problème des enseignants vacataires.

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Éducation

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