C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire de fabrication de faux bulletins aux élèves ayant éclaboussé deux apprenants d’un collège et qui avaient été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et 100.000f cfa d’amende puis après, avaient été rétrogradés. L’un des auteurs du forfait, en cavale depuis des mois, en l’occurrence, un enseignant est actuellement aux mains de la police républicaine.
Joint au téléphone, le directeur départemental des enseignements secondaires de l’Ouémé, Bertin Dansou confirme que l’un des cerveaux de fabrication de faux bulletins aux élèves est mis aux arrêts au soir de ce lundi 20 avril après plusieurs mois de cavale. A ses dires, le pot aux roses aurait été découvert grâce aux dénonciations et aux déclarations des élèves impliqués sans oublier l’implication du collectif du patronat des établissements privés du département de l’Ouémé.
Selon le mode opératoire installé par ce groupe de présumés auteurs du forfait, pour obtenir 10 de moyenne par exemple, il faut payer 50.000f cfa. Lorsqu’un élève souhaite avoir 14 et 16 de moyenne, le tarif est respectivement fixé à 100.000f cfa et 200.000f cfa. Mieux, un prix social est même accordé aux apprenants démunis. Ceci vient ainsi confirmer les rumeurs selon lesquelles, à la fin de l’année, certains élèves ne passent pas en classe supérieure mais se font établir de faux bulletins pour aller en classe supérieure grâce à la complicité de certains enseignants et de leurs parents.
Pour l’instant, les enquêtes se poursuivent et les autres accusés de la bande pourraient être rattrapés.
Charles HONVOH