ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR AU BÉNIN : Les raisons de l’affluence des étudiants vers les universités privées

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ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR AU BÉNIN

Les raisons de l’affluence des étudiants vers les universités privées

Il y a quelques années en arrière l’inscription dans les universités privées au Bénin, était considérée comme un luxe pour des raisons qui ont évolué dans le temps. Aujourd’hui, force est de constater que l’effectif des étudiants des universités privées augmente chaque année à cause du coût qui devient de plus en plus raisonnable et d’autres commodités qu’on ne peut retrouver que dans ces établissements supérieurs de formation professionnelle.

Aurore ADANDEDJAN et Noël SOSSA (Stgs)

Contrairement dans les universités publiques où la formation est plus ou moins générale ou classique malgré l’adoption du système Licence Master Doctorat (Lmd) en dehors des écoles ou instituts universitaires spécialisés, dans les universités privées la formation est professionnelle. Donc à la fin de la formation l’étudiant sort avec une licence ou un master professionnel. Les universités privées permettent aux étudiants inscrits de se spécialiser déjà dès la première année comme le confirme Grégory, enseignant et parent d’étudiant dans l’une des universités privées de la ville de Parakou, « dans les universités privées, il y a déjà des cours de spécialité dès la première année, pas comme à l’Université publique où c’est en troisième année qu’il y a la spécialisation » .

De plus, l’effectif pléthorique dans les universités publiques, l’étroitesse des salles de cours à contenir les étudiants, les grèves et le manque de matériels didactiques sont entre autres raisons qui poussent les étudiants et les parents vers les universités privées. Chimène A. confie, « l’effectif pléthorique, la difficulté d’accès aux salles de cours à cause de leur exiguïté et l’insuffisance des mobiliers sont entre autres les raisons qui m’ont poussée à convaincre mes parents à m’inscrire dans une université privée ».

Aussi, la compréhension du cours à cause de l’effectif réduit, les cours pratiques, les stages conduisent aussi les géniteurs à inscrire leur progéniture dans les universités privées d’enseignement supérieur. Lucie en témoigne, « j’ai inscrit mon fils dans une université privée parce les cours se donnent tous les jours du lundi au vendredi de 8 heures à 12 heures et de 15 heures à 18 heures ». Marcel abonde aussi dans le même sens, « les cours sont compréhensibles, il n’y a pas de grèves et il y a un suivi en matière de discipline ».

Il faut aussi noter que ces universités privées de leur côté organisent des tests d’octroi de demi-bourse aux nouveaux bacheliers. Donc cela permet de réduire de moitié la scolarité qui s’élève au moins à quatre cents milles franc. Comme le confirme Huguette Lawani étudiante en 3è année dans une université privée de Parakou, « la scolarité est à 400 000fcfa environ par an, mais comme je suis une boursière, je ne paie que la moitié ». En plus, ces universités privées sont aussi contrôlées par la direction nationale de l’enseignement supérieur.

Dans le but de permettre à ces étudiants de bénéficier d’un diplôme professionnel reconnu par l’État sous la vigilance de la Direction des Examens et Concours, il est organisé à l’intention des étudiants des examens nationaux en licence et en master.

Malgré ces avantages, il arrive des fois qu’on note des ratés dans le fonctionnement de certaines de ces universités, ce qui cause de graves torts aux apprenants qui s’y inscrivent.

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