Le maintien de la discipline dans les établissements scolaires préoccupe les acteurs en charge de ce secteur à Parakou. Invité sur Fraternité Fm, le vendredi 23 septembre 2022, le surveillant général du Lycée Mathieu Bouké (Lmb) de Parakou Istanie Aloukoutou a passé en revue le contenu du règlement intérieur des établissements scolaires. Il a été reçu dans la page invité du grand direct de l’information de cette radio.
Confiance NOUANTI (Stg)
La recrudescence des cas d’indiscipline, voilà ce que l’on constate avec regret dans les établissements d’enseignement scolaire. Malgré cette situation plus qu’alarmante, les responsables en charge du maintien de l’ordre dans les établissements s’évertuent à maintenir la discipline. Le surveillant général du Lmb Istanie Aloukoutou explique comment sont gérés ces cas d’indiscipline dans les établissements scolaires. « Les cas d’indiscipline sont gérés conformément au règlement intérieur qui régit l’école béninoise », a-t-il indiqué. Le règlement intérieur s’applique à tous les établissements d’enseignement scolaire au Bénin. Il a ajouté que ce règlement contient une échelle de sanctions en fonction de la faute commise par l’apprenant.
Cependant, il existe des fautes graves commises par les apprenants et qui dépassent l’échelle des punitions prévues par le règlement intérieur. Istanie Aloukoutou explique que dans ces cas, le surveillant fait usage de ses capacités intellectuelles à gérer des cas. « Le surveillant général est d’abord un conseiller en éducation. Lorsque l’élève franchit le rubicon, on laisse le règlement intérieur de côté et on le moralise. On essaie de le récupérer par le verbe », a-t-il fait savoir au micro des confrères de Fraternité Fm.
Malgré l’existence du règlement intérieur et la volonté des surveillants généraux à instaurer la discipline, on assiste à des cas d’indiscipline dans les établissements. Istanie Aloukoutou pense qu’à ce niveau les responsabilités sont partagées. Il a souligné que la montée de l’indiscipline, « est un fait social. Tout le monde est responsable ». Les parents, l’école et la société ont donc chacun leur part de responsabilité. Il a également insisté sur les nouvelles technologies et précisé qu’ils concourent également à l’indiscipline des apprenants. « Malgré l’interdiction des téléphones portables à l’école, il y en a qui viennent avec leurs téléphones », a fait remarquer le surveillant. Lorsque ces apprenants sont surpris, ils sont dépossédés de leurs téléphones. Le règlement intérieur prévoit qu’on donne également 4 heures à l’apprenant. Ces téléphones ne leurs sont retournés qu’à la fin de l’année.
La question des modèles de tenues kakis et des coiffures a été aussi débattue. Istanie Aloukoutou a souligné que les tenues kakis des élèves doivent être amples. Il a précisé que les culottes kaki ne doivent pas dépasser les genoux pour les garçons. Par contre, la tenue kaki des filles doit dépasser leurs genoux. Pour ce qui est des tresses, le surveillant général a indiqué que le règlement permet aux filles de se tresser avec leurs cheveux naturels. Mais spécifiquement pour les établissements du Borgou, les tresses sont interdites en milieu scolaire.
