EXECUTION CRAPULEUSE DES ENFANTS DITS SORCIERS AU BENIN : Le pur infanticide rituel à la peau dure

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EXECUTION CRAPULEUSE DES ENFANTS DITS SORCIERS AU BENIN

Le pur infanticide rituel à la peau dure

Sous un embrigadement coutumier, certains peuples du Bénin continuent de croire à l’existence d’enfants dits sorciers et qui ne méritent guère de vivre. Ainsi, par jour, des centaines d’enfants nés avec une certaine malformation génitale ou une anomalie lors de l’accouchement, sont clandestinement exécutés par des individus aveuglés par une tradition dépassée et même obsolète. Ceci malgré les différentes sensibilisations faites par les structures étatiques, les organismes internationaux et les Organisations Non Gouvernementales (Ong). Face à ces actes de barbarie, il est temps que d’autres mesures soient prises pour sauver ces multitudes d’âmes innocentes victimes de l’ignorance des adultes.

Athalie Gbaguidi (stg)

Enfants privés de nourriture, enfermés dans une pièce, empoisonnés, têtes frappées contre un arbre sont quelques actes qui caractérisent l’infanticide rituel. En effet, plus de 11% sur 8000 enfants sont dits sorciers au nom de la tradition en raison des conditions anormales de leur naissance et de leur handicap physique selon les rapports de l’Unicef. Le professeur Amoussou Yéyé, psychosociologue explique, « Ils sont perçus comme mauvais présage, il vaut mieux les éliminer pour le bien être de la communauté, alors on les jette dans la rivière par exemple ».

De telles pratiques se font contre le gré de la mère, elle reste peinée car elle est troublée et souffre de la disparition de son rejeton. « Ma peine est grande, personne ne m’a rien dit sur mon enfant. C’est après j’ai appris qu’il était sorti avec les pieds et qu’il fallait l’éloigner de la famille », a affirmé Aïcha I. mère d’un enfant dit sorcier.

Ainsi, certains des enfants ‘’volés’’ à leurs mères à la naissance survivent par chance dans les centres ou familles d’accueil. Loin de la famille biologique, ils vivent sans distinction. C’est ainsi que Gouma N’gobi accueille ces enfants dans la commune de N’dali. Il dit, « il n’y a pas de différence entre eux et nous. Le plus souvent ils sont des bébés qu’on envoie chez les peulhs, puis on les récupère ».

Une pratique sévèrement punie

Néanmoins, d’une manière ou d’une autre le droit des enfants victimes de ce phénomène est bafoué car ils perdent leur droit à la vie ou de vie en famille. Pour ce faire, au Bénin une législation prévoit une peine maximale pour les auteurs de l’infanticide rituel. « Cet acte est sanctionné par les travaux forcés et à un emprisonnement à perpétuité », confirme le juriste Elias Guidigbi.

Par ailleurs, il faut retenir que ce phénomène d’enfants sorciers n’existe pas qu’au Bénin. Il est pratiqué dans onze autres pays pour des raisons variées, comme sur des jumeaux tous de sexe masculin.

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