EXPLOITATION ILLÉGALE DES CARRIÈRES AU BÉNIN : Le gouvernement prend des mesures fortes dans l’Atlantique

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Une délégation gouvernementale conduite par le ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale Alassane Seidou et le ministre de l’eau et des mines Samou Seidou Adambi, a eu une séance d’échange avec les collectivités locales d’exploitation de carrières et les maires du département de l’Atlantique. C’était le jeudi 21 janvier 2021, à la salle de conférence de la mairie d’Abomey-Calavi en présence du préfet de l’Atlantique et du Littoral Jean-Claude Codjia. Cette rencontre a permis aux ministres de tutelles, de prendre des mesures fortes et idoines pour enrayer l’exploitation illégale des carrières dans l’Atlantique, considéré comme le grenier de ce phénomène.

Daniel KOUAGOU

C’est une séance qui fait suite à une mauvaise interprétation, des élus locaux du compte rendu du conseil des ministres sur l’exploitation illégale des carrières au Bénin. Cette rencontre initiée par le gouvernement béninois a permis, de clarifier le rôle de chaque acteur et d’expliquer la responsabilité engagée des maires dans l’ouverture et l’exploitation illégale et clandestine des ressources minérales.

Pour le ministre Alassane Seidou, « c’est un problème qui se pose dans tout le pays, mais l’ampleur au niveau de l’Atlantique est particulière ». Par ailleurs, le ministre Samou Seidou Adambi, soutient que « les mines et toutes les richesses du Bénin appartiennent à l’État. Et c’est lui qui en délivre l’autorisation d’exploitation. Cela reste la règle et ça n’a pas changé ». A en croire l’autorité ministérielle, les carrières concernées sont précisément celles continentales, c’est-à-dire dire, celles qui ne sont pas exploitées dans l’eau.

La délégation gouvernementale a pris de nouvelles mesures pour éradiquer durablement des ouvertures anarchiques des carrières minérales sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit entre autres, de la fermeture des carrières illégalement ouvertes et présentant des risques majeures pour l’environnement et la sécurité. La mise en place des brigades mobiles de contrôle qui seront sous la coordination des préfets des départements , en lien avec la direction générale des mines et les services marchands des mairies, chargées de vérifier la régularité des activités d’extraction et la lutte contre l’ouverture des carrières illégales. A cet effet, les maires et les chefs d’arrondissements sont rendus responsables de l’ouverture des carrières illégales sur leur territoire de compétence.

Par ailleurs, pour la délivrance et la gestion des autorisations d’ouverture et d’exploitation artisanale des carrières de ressources minérales, les maires et les élus locaux ont pour rôle, de délivrer le certificat ou l’attestation d’exploitation de sites. Ceux- ci devront au préalable faire partie des sites validés et éligibles. Aussi, ces autorités locales ont pour mission de collecter des taxes, conformément aux textes en vigueur et d’être un appui aux services de l’État.
Ainsi, toutes ces mesures permettront à terme, d’enrayer la dégradation de l’environnement causée par l’exploitation anarchique des produits de carrières d’une part et d’optimiser les retombées de l’exploitation des carrières au profit des exploitants eux-mêmes et des budgets des communes d’autre part.

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