Le Bénin est contre les coups d’Etat de plus en plus orchestrés dans les Etats de l’Afrique de l’Ouest. De retour d’Accra au Ghana où il a participé à la session extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur la Guinée et le Mali, le ministre des affaires étrangères Aurélien Agbénonci a clarifié la position du Bénin par rapport à la nouvelle ascension que connaît les coups d’Etat en Afrique. C’était au détour du point de presse qu’il a animé le vendredi 17 septembre 2021 pour faire le point de sa participation à cette session. « Le Bénin condamne la rupture dans les ordres constitutionnels dans nos pays », a fait savoir le ministre Aurélien Agbénonci.
Face à cette situation qui porte atteinte au processus de développement de l’Afrique, des thérapies de choc s’imposent. Ainsi, au titre des propositions, le Bénin, a, au cours du sommet, souhaité que le pacte additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance soit revu. Il sera question selon le ministre, d’aller à la recherche des causes conduisant à la rupture de l’ordre constitutionnel dans la plupart des pays de la sous-région afin de prévenir les coups d’Etat. Toute chose qui passe par l’examen profond de la gouvernance interne des pays déjà touchés par ces coups d’Etat. « C’est la position du Bénin et j’ai été heureux qu’elle ait été exprimée par plusieurs chefs d’Etats présents à cette réunion à savoir que le pacte additionnel de la Cedeao sur la démocratie et la bonne gouvernance fasse l’objet d’un examen attentif, d’une mise à jour mais aussi de disposition permettant de l’appliquer sans complaisance », a-t-il précisé.
Par ailleurs, il faut noter que le Bénin a approuvé et accordé son violon pour toutes les décisions qui ont été prises par les chefs d’Etat et de gouvernement au cours de ce sommet. « On ne peut pas développer un pays si l’on retourne à cet ordre décadent d’il y a quelques années qui faisait que nos pays étaient le théâtre de coups d’Etat qui portent atteinte à tout effort de développement. Il ne faudrait pas que cette régression fasse tâche d’huile », a souligné le ministre pour finir.
Samira ZAKARI
