Le Bénin traverse depuis quelques mois, une période sensible marquée par l’organisation de l’élection présidentielle du 11 avril prochain. C’est une période au cours de laquelle le journaliste est appelé à jouer le rôle d’ambassadeur de la paix à travers ses interventions qui ont un fort impact sur la population.
Cependant, force est de constater que des dérives récurrentes et à intensité progressive sont observées dans le rang des professionnels des médias en cette période où, une petite étincelle allumée par un organe de presse, peut provoquer un grand foyer de tension. Face à la recrudescence des cas de dérapages, l’Observatoire de la Déontologie et de l’Ethique dans les Médias (Odem) a, conformément à son rôle d’autorégulation des médias, donné de la voix à travers une note.
Selon la note, certains professionnels des médias, au lieu de se limiter à leurs rôles de collecte, de traitement et de diffusion d’informations, transforment leurs médias en des cours et tribunaux qui jugent et condamnent en dernier ressort des justiciables. « Ils usurpent aux organisations de la société civile, leurs prérogatives et font de l’alerte précoce en prêtant des intentions de trublion à des personnalités », indique la note de l’Odem. L’institution invite de ce fait, les professionnels des médias au respect du code de déontologie notamment en ces articles 6 et 10 qui donnent plus de précisions sur les comportements proscrits aux journalistes.
Samira ZAKARI
