Facilitation d’accès des producteurs maliens aux innovations agricoles: des acteurs en atelier d’écriture du guide méthodologique

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Des participants

Des acteurs venus de plusieurs pays sont, depuis le lundi 16 juin 2025, en atelier d’écriture du guide méthodologique et des modules de formation pour la facilitation de l’accès des producteurs aux innovations agricoles à Parakou (Bénin). Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet Amélioration de l’accès aux Innovations Agricoles pour la Transition Agro-écologique (Aminata) mis en œuvre au Mali avec le financement de l’Union Européenne (Ue). Les participants vont échanger sur le guide méthodologique et les modules de formation avant leur validation.  

Wilfried AGNINNIN

Mener des réflexions pour pouvoir trouver des solutions adéquates et efficaces aux difficultés rencontrées par les agriculteurs maliens dans leurs exploitations, c’est le bien-fondé de cet atelier. Pour ce faire, l’agroécologie a été prise en compte comme solution et approche innovante.

Pendant cinq jours, les différents acteurs et experts venus du Bénin, du Mali, de Madagascar, du Sénégal et de France vont réfléchir et partager des expériences pour l’écriture des modules de formation et d’un guide méthodologique pour faciliter l’accès des producteurs maliens aux innovations agricoles. Plusieurs objectifs sont ainsi poursuivis à travers cet atelier. Il s’agit, entre autres, de développer l’esquisse détaillée des documents, de partager des expériences et apprentissages croisés pouvant alimenter les modules. De même, des participants vont co-développer des solutions favorables aux difficultés émergentes ou potentielles, et définir le calendrier et la stratégie pour accélérer la rédaction.

Lors des travaux

Pour Patrice Djamen, chercheur au Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad), venu du Sénégal, l’écriture des documents a commencé il y a quelques mois à travers des ateliers de cadrage qui se sont déroulés en ligne et ont permis de définir les contours des différents documents. À l’en croire, «Il y a quatre documents précisément. Le premier, c’est un guide méthodologique sur le diagnostic des écosystèmes d’innovation et trois modules de formation à proprement parler. Un premier module sur les producteurs relais, dont les relais en termes de diffusion, vulgarisation, accompagnement des autres producteurs. Un autre module sur l’ingénierie des dispositifs de conseil agricole et le troisième sur la facilitation de l’innovation».

Selon la Chargée de Projet Garance Danner, le projet Aminata est mis en œuvre depuis 2022 avec le financement de l’Union Européenne sur quatre ans. «Il prend en compte quatre structures actives au Mali et est porté par le Cirad. Nous avons deux structures de recherche, l’Institut des sciences humaines du Mali et l’Institut d’économie rurale du Mali. Une organisation de développement, Avsf, Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières, et également une organisation de producteurs, dont l’Association des Organisations Paysannes Professionnelles, (Aopp)», a-t-elle fait savoir. Elle a précisé que l’objectif du projet vise à faciliter l’accès aux innovations pour les producteurs au Mali, notamment dans deux régions du Mali, à savoir Kita et Bla. «C’était de réunir le maximum d’acteurs différents autour de la table pour réfléchir aux problèmes rencontrés et aux innovations qui pourraient être proposées aux producteurs. Donc, pour cela, nous nous sommes appuyés sur quatre structures locales d’intervention et plusieurs villages, organisations de producteurs dans les villages», a ajouté la Chargée de Projet. Elle espère, avec son équipe et les autres partenaires (Ier, Aopp, Avsf, Ish, Lrida, Cirad, Rescar-Aoc, Irsat) structurer l’approche et arriver à en faire un guide afin de pouvoir le partager avec d’autres acteurs au Mali, actifs sur ces questions.

Des participants

De son côté, Seydou Tangara, coordonnateur de l’Aopp au Mali a fait savoir que le projet « Aminata » a permis de comprendre les idées des paysans, leurs pratiques, savoirs et connaissances, afin de pouvoir trouver des solutions efficientes et adaptées à leurs réalités. «On a trouvé des compléments avec eux, là où il faut améliorer et là où il faut mettre en synergie de dissémination. Et après, essayer de trouver des innovations complémentaires pour développer les systèmes de production au niveau technique, les systèmes organisationnels pour les organisations paysannes, et au niveau des institutions, trouver des synergies d’articulation de plateforme», a-t-il souligné. Il s’est réjoui de voir que ce projet a favorisé la diversification des produits agricoles tout en permettant aux paysans de s’adapter au phénomène des changements climatiques.

Il faut noter que les travaux prennent fin le 20 juin 2025. Les responsables du projet comptent, en octobre prochain, avoir une première mouture des documents complets, de manière à pouvoir les partager à l’occasion du forum mondial du conseil agricole et rural qui se tiendra au Sénégal en novembre 2025.

 

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