POUR ZERO ABANDON SCOLAIRE DES FILLES A N’DALI
Instituteurs, enseignants et directeurs outillés
Ils étaient nombreux, directeurs, enseignants et instituteurs des collèges et écoles de la commune de N’Dali à répondre présent à l’appel de la Fondation Regard d’Amour dans la matinée du samedi 5 avril dernier. C’est la salle de délibération de l’hôtel de ville de ladite commune qui a servi de cadre à cette rencontre d’échange sur le thème, abandon scolaire des filles : rôles et responsabilités des enseignants.
Wahabou ISSIFOU
Contribuer à la réduction de l’abandon scolaire des filles en milieu scolaire. C’est dans cette optique que la Fondation a initié cette rencontre d’échange avec les instituteurs, directeurs et enseignants de N’Dali afin de prendre les dispositions nécessaires pour considérablement réduire le phénomène d’abandon scolaire des filles et les actions à mener pour l’éradication des violences sexuelles en milieu scolaire.
Le Dr Paul Ayémonna, coordonnateur du projet a, dans son mot de bienvenue, invité l’assistance à se sentir impliquée dans ce qui se fait afin que les différents objectifs soient atteints. Ensuite s’en est suivie la présentation du projet par Dr Wilisse Marlène Gandaho, assistante du projet Education des adolescents et jeunes sur : santé sexuelle et de reproduction en milieu scolaire en partenariat avec le ministère de la santé et l’appui financier de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (Ooas). Pour elle, les raisons qui ont motivé l’initiation de ce projet sont de deux ordres. Il s’agit des grossesses précoces, notamment en milieu scolaire qui constituent un frein à l’essor de la famille, de la communauté ; un handicap au développement de la Nation. Les grossesses en milieu scolaire constituent aussi un handicap à la scolarisation des enfants, un facteur de paupérisation des familles. Elle n’a pas manqué de préciser que l’objectif de ce projet est de promouvoir l’information, la communication et l’éducation des adolescents et jeunes en milieu scolaire pour la maitrise et le contrôle de leur sexualité en vue de leur propre épanouissement au plan scolaire et social.
Au cours de cette rencontre, une communication a été présentée sur le thème sus cité par Gédéon Lokonhoudé, chef division planification suivi évaluation et statistique à la Direction Départementale des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (Ddestfp) du Borgou. Il a présenté les causes des abandons et des violences en milieu scolaire. Ensuite, selon les statistiques dans la commune de N’Dali, trois filles abandonnent les classes chaque jour tandis que deux filles tombent enceinte par semaine. Une situation qui mérite réflexion, et cette rencontre vient à point nommé pour corriger le phénomène.
Des travaux de groupes ont été effectués. Ainsi, plusieurs recommandations ont été formulées. Il s’agit entre autres de sensibiliser tous les acteurs du système éducatif, appliquer effectivement les textes, encouragement des meilleurs établissements en matière de protection des apprenantes, former les enseignants en début d’année et bien d’autres.
Faut-il le rappeler qu’à cet effet, des clubs de théâtre seront installés dans chacun des collèges où les apprenants recevront une formation par le biais des enseignants volontaires. A ce niveau 200 bénéficiaires sont prévus. Il sera organisé des soirées théâtrales dénommées « jeunesse et compétence de vie courante » sur les droits sexuels et reproductifs des adolescents et jeunes à travers des productions théâtrales sur les causes et conséquences des grossesses précoces et non désirées et sur les avortements à risque.
La rencontre s’est achevée sur une note de satisfaction où les uns et les autres ont pris l’engagement de mettre les bouchées doubles pour que dans un futur proche, l’abandon scolaire des filles soit conjugué au passé pour leur épanouissement et pour un taux de réussite plus conséquent.
