FOOTBALL /DECOUVERTE : Jean-Paul Assendé, sur les traces d’Oliver Khan . «…mon rêve c’est de devenir l’un des meilleurs gardiens en Afrique…», dixit Jp

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Du haut de ses 1m80 pour 75Kg, le jeune gardien de buts de nationalité ivoirienne de 24 ans a foulé le sol béninois pendant le mercato de la Vitalor ligue 1 saison 2019-2020 pour renforcer l’équipe de première division, le Réal Sports de Parakou. Après quatre matchs seulement, il compte trois cleans sheets et une défaite. Malheureusement, la pandémie de la Covid-19 est venue ralentir cet élan. Jean-Paul Assendé, puisque c’est de lui qu’il s’agit a déjà parcouru plusieurs clubs. Rêvant poser ses pas sur ceux de son idole Oliver Khan, Jp comme on l’appelle affectueusement, se donne à fond matin et soir pour l’atteinte de son plus grand objectif, celui d’arborer le maillot de l’Olympique de Marseille. Comme qualités, il cumule, sérénité, détermination, combativité, et efficacité Reçu sur votre rubrique découverte du quotidien Daabaaru, le jeune gardien de buts fait le récit des étapes de sa carrière jusqu’à présent. Lisez plutôt.

Wahabou ISSIFOU

Daabaaru : D’où est né cet amour pour le football ?

Jean-Paul Assendé : Je peux dire que cet amour est né depuis le quartier, en étant dans l’enfance on s’amusait et cherchait tous les petits terrains pour pouvoir s’amuser, gagner de petits trophées du quartier et autres. Et puis bon, au début sans vous mentir, j’étais un attaquant de pointe mais vu que ma vitesse n’était pas à 100% j’ai décidé un jour de me mettre dans les buts et c’est là que c’est parti et j’avais envie de m’amuser prendre de plaisir. C’était ça d’abord.

Aviez-vous fait une formation ?

J’ai fait le centre de formation précisément au Racing Club d’Abobo. C’est de là que tout est parti. J’ai croisé avec plusieurs personnes.

Vous avez parcouru plusieurs clubs, lesquels ?

J’ai parcouru pas mal de clubs. J’étais d’abord dans un club à Abidjan appelé Etoile céleste d’Abidjan. Après, j’ai fait un passage à la suite à la Soa (Société Omnisports de l’Armée), j’ai fait une saison entière. Et puis un peu du côté de Sénégal et j’ai connu un club du nom de N’bour. Après je suis revenu en Côte d’Ivoire et je me suis retrouvé encore avec mon club Sacraboutou. J’ai fait encore un saut en première division où j’ai fait une demi-saison et après ça je me suis retrouvé en Afrique du Sud. Et mis à part ça, je me suis retrouvé en Namibie qui était proche de l’Afrique du Sud ; je me suis retrouvé là-bas avec un club appelé Blue Waters, un club de la première division dans le Nord de la Namibie où j’ai signé un contrat avec eux. Mais vu qu’il y a eu des problèmes politiques, le championnat a été suspendu, du coup, il fallait que je rentre sur Abidjan. Une fois là-bas mon manager m’a dit qu’il y a un club au Bénin en manque de gardien, «  est ce que tu peux venir?»,  alors j’ai décidé tout de suite de venir pour ne pas rater la saison. Et je suis arrivé ici, j’ai atterri au Réal Sports de Parakou.

Comment avez-vous été accueillis dès votre arrivée ?

Vu que nous sommes africains, la température en Côte d’Ivoire et au Bénin c’est la même chose. L’accueil a été facile parce que les autres m’ont tout de suite accepté, parce que, voilà, ils avaient besoin d’un vent frais dans les buts et les sessions ont été pour moi une réussite. Il n’y a pas eu de complication avec le niveau.

Vous avez fait quatre matchs, pour quel bilan ?

J’ai fait quatre matchs, le premier était un match nul, deuxième match on a eu une victoire contre l’Asvo, troisième match contre Uss Kraké, le quatrième avant l’arrivée de la Covid-19 était avec l’Upi Onm où on a perdu 0-2. J’ai fait quatre matchs, trois clean sheats et une défaite.

Quelles sont vos ambitions ?

Comme tout ivoirien le dit, c’est gagner sa vie qui est le plus important et l’objectif aujourd’hui est un objectif à long terme. D’abord je veux continuer dans ce que je fais et gagner ma vie comme cela se doit. J’ai toujours eu pour idole Oliver Khan qui a été lui-même mon inspirateur et aujourd’hui je suis un gardien avec quelques talents. Aujourd’hui je jouis de ce que je veux concernant ma qualité, et mon rêve c’est de devenir l’un des meilleurs gardiens en Afrique et voire même dans le championnat auquel j’évolue en ce moment et puis avoir un contrat professionnel s’il le faut là-bas dans le pays de l’oncle Sam. J’ai rêvé toujours de porter le maillot de l’Olympique de Marseille et aujourd’hui je me mets à fond pour réaliser ce rêve là. En 2018, j’ai été présélectionné en Côte d’Ivoire mais vu qu’il y a eu quelques chamboulements et cela a été un fiasco pour moi.

Comment voyez-vous le football béninois vous qui aviez parcouru plusieurs pays ?

Mon analyse personnel, c’est que là où le ballon circule, tout est toujours même chose. Le seul hic, c’est le côté financier de chaque pays, on n’a pas tous la même manière de voir, et là où le ballon roule, il y a toujours une progression. Je pense que d’ici deux ou trois ans, le Bénin sera un pays où le football sera au haut niveau parce que déjà ça progresse et il y a de nouvelles ambitions, de nouveaux projets pour le football béninois, ça promet.

Vous comptez changer de club ?

Pour l’instant je me sens à l’aise déjà au Réal Sports de Parakou. Pour l’avenir c’est Dieu qui décidera.

Vous disiez que votre idole est Oliver Khan, qu’est ce qui vous plait en l’homme que vous imitez ?

D’abord, il a la vigueur, le charisme, il a ce qu’on peut appeler le leadership et c’est ce leadership là que moi je veux toujours avoir et il est le gardien numéro 1 au monde pour moi. Jeu aux pieds, réactions, aller chercher le ballon aérien, c’est vraiment le numéro 1. Il est l’idole qu’il faut pour moi. C’est un exemple à suivre.

Qui est votre ami sincère au sein du club ?

Mon ami sincère avec qui je partage tout est mon collègue de chambre, c’est le camerounais David. C’est lui qui est mon confident avec lui je partage tout.

Quels conseils avez-vous aux jeunes ?

Ce que je peux apporter comme conseil ou message en l’endroit de ceux qui veulent devenir footballeur professionnel, c’est de rester le plus humble possible. De travailler en fonction de ce qu’ils ont, de croire en leur rêve et de ne pas fléchir les genoux quand il y a un problème. De se confier aussi à Dieu quand le problème est si dangereux pour eux. Seul Dieu a la solution à tout problème au monde. Et aussi de ne pas lésiner sur les moyens, même s’il vient de se réveiller, qu’il pense toujours au travail. Rien que le travail a le pouvoir de nous faire avancer et de nous amener à obtenir ce que nous voulons comme objectif.

Votre plus grand souvenir ?

Mon plus grand souvenir aujourd’hui, c’est ce match retour en championnat troisième division contre le Zoom Fc. On devrait jouer le match et la pluie est tombée, ils ont reporté le match au lendemain. Et après ce match vraiment j’ai senti que j’étais un homme consciemment destiné à ce boulot là, parce que j’ai sorti du camp les grands ballons, les actions et même après le match, le président de l’équipe adverse est venu me féliciter. C’est de là, j’ai vu que je suis très important pour mon équipe d’abord et l’objectif que je me suis donné.

Le jour qui vous a plus touché ?

Et le jour qui m’a plus touché, c’est quand j’ai perdu ma maman. Ça fait maintenant quatre ans et je partais à un entrainement, elle pleurait dans mes bras. Et à la montée du bus du club, mon grand frère m’a appelé pour me dire qu’il y a maman qui est partie. C’est ce jour là, j’ai senti qu’il y a de la tristesse qui existait quelque par dans ma vie mais je n’ai pas pensé que ça allait arriver aussi tôt et je dis un grand merci à cette dame qui de la haut, veille sur moi et fait aujourd’hui ce que je suis.

Votre mot de fin ?

Mon mot de fin, c’est que Dieu bénisse le Bénin d’abord et bénisse aussi le pays d’accueil d’où nous sommes venus. Et bénisse encore les dirigeants de Réal Sports de parakou et de nous donner toujours la force de pouvoir travailler et atteindre nos objectifs personnels.

 

Propos recueillis : Wahabou ISSIFOU
Transcription : Rodrigue ANAGO (Stg)

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