Les grossesses en milieu scolaire constituent un véritable problème qui mine la société en général et surtout la région nord du Bénin. Ainsi, pour réduire au minimum le nombre de grossesse qui ne fait que grimper chaque année mais aussi combattre toutes les formes de déviances sexuelles dans le rang des élèves et étudiants, il faut un véritable dialogue et sans tabou sur la question de la sexualité pour un changement de comportement. Et c’est à effet que le projet Okp-Tmt conduit par l’Université de Parakou, a initié des séries de formations de 3 jours à l’endroit de certains apprenants connus sous le nom de jeunes leaders. Le lancement et la clôture de ces formations ont eu lieu le vendredi 19 juin dernier à l’Ecole Médico Sociale de Parakou en présence du Ddestfp-Borgou, du coordonnateur du projet, du représentant de son bras financier Sinop, du vice-recteur de l’Up chargé de la coopération, des formateurs, des experts dans le domaine de la santé sexuelle, des directeurs des collèges concernés et des jeunes eux-mêmes.
Samira ZAKARI
Ils sont au total 10 collèges et lycées de la ville de Parakou à être pris en compte pour la phase pilote du projet Okp-Tmt qui vise à prévenir les grossesses non désirées et les comportements sexuels à risque en milieu scolaire et universitaire. Ainsi, après la formation des formateurs en mars, c’est le tour de ces derniers de partager leurs acquis et expériences pendant 3 jours avec les jeunes leaders qui à leur tour seront des relais au niveau des autres jeunes de leur milieu. Pour le Directeur Départemental de l’Enseignement Secondaire Technique et de la Formation Professionnelle Abdou Hadi Biga qui a procédé au lancement et à la clôture des travaux, « les grandes ambitions que nourrit le gouvernement à travers les secteurs sectoriels en éducation ne sauraient se concrétiser dans un contexte marqué par un taux inquiétant des cas de grossesses en milieu scolaire ». C’est donc pour cela, le Ddestfp s’est réjoui et à féliciter les acteurs de mise en œuvre du projet Okp-Tmt qui se sont donné pour mission de combattre le phénomène de grossesses en milieu scolaire et des comportements sexuels à risque qui ne sont pas sans conséquence sur le bien-être de celle qui la pratique. Des problèmes que n’a pas manqué d’énumérer Fanny Hounkponou, facilitateur sexualité et santé de la reproduction et gynécologue en fonction. Elle a pour cela invité les jeunes leaders à suivre les conseils que leur ont prodigués les formateurs et d’en parler avec leurs proches pour impacter un grand nombre et pour l’atteinte des objectifs que s’est fixés le projet.
Après le rappel par le vice-recteur chargé de la coopération et de l’entreprenariat de l’Up Ansèque Gomez, des raisons qui ont motivé les acteurs du projet Okp-Tmt à élargir leur domaine d’intervention au niveau des collèges et lycée au lieu du monde universitaire seul, c’était au tour de la directrice de l’Efms Pulchérie Anato de prendre la parole au nom de tous les chefs des établissements pris en compte par le projet pour remercier ses initiateurs notamment son coordonnateur pour son engagement à en finir avec les grossesses non désirées et les comportements sexuels à risque dans le rang des étudiants et élèves. « Cette formation permettra à nos apprenants de mieux gérer leur sexualité et de prévenir les grossesses précoces en milieu scolaire », a rassuré la directrice de l’Efms.
À la fin de ce lancement qui marquait aussi la fin des formations qui ont duré 3 jours, du mardi 16 au jeudi 18 juin, les jeunes leaders se disent satisfaits et prêts à renverser la tendance des grossesses en milieu scolaire dans leur région après les nouvelles notions acquises au cours de la formation dans le domaine de la sexualité. Et pour cela, ils ont pris l’engagement d’être des relais au niveau de leurs pairs qui n’ont pas pu prendre part à ces séances de partage. C’est très satisfait des interventions des uns et des autres que le coordonnateur du projet Emmanuel Sambiéni a souhaité un bon retour aux participants.
