La fin de l’opération d’enrôlement des populations au Recensement Administratif à Vocation d’Identification des Personnes (Ravip) pour l’inscription sur la Liste Electorale Informatisée (Léi) précédemment prévue pour le 16 avril 2022 a été prorogée jusqu’au 22 avril prochain. C’est une décision de l’Agence Nationale d’Identification des Personnes (Anip) qui a pour but, de permettre à un nombre important de citoyens de se faire enrôler. Mais au regard de l’engouement des citoyens autour de l’opération, l’on se demande si le délai accordé permettra de satisfaire la majorité des citoyens.
Au niveau des bureaux des trois arrondissements de Parakou, c’est une incroyable foule qui s’observe au niveau des postes d’enrôlement. Personne ne veut laisser cette opportunité qu’offre le gouvernement pour se faire enrôler, phase dorénavant essentielle pour figurer dans le registre national de l’état civil et bénéficier des prestations d’état civil, administratives ou encore sociales au Bénin.
Alpha Yacoubou, un citoyen rencontré au niveau du deuxième arrondissement se dit à bout de souffle après près de deux semaines à faire le tour de cet arrondissement dans l’espoir de se faire enrôler. « Je parcours près de 10 km chaque jour dans l’espoir de me faire enrôler. Mais apparemment ce n’est pas encore le moment, avec le monde qui est ici on se demande si notre tour viendra. C’est triste », a-t-il déploré.
La multiplication des postes d’enrôlement, une panacée
Au regard de la forte mobilisation des citoyens au niveau des postes d’enrôlement sans aucun espoir d’avoir satisfaction, la meilleure solution qui se présente au gouvernement est la multiplication des postes d’enrôlement comme c’était le cas en 2017.
Faut-il le rappeler, le gouvernement avait à l’époque ouvert des postes d’enrôlement dans chaque arrondissement. Ce qui avait permis plus de célérité dans le processus. Ainsi, aller à cette option permettra de désengorger un temps soit peu les arrondissements et d’atteindre les objectifs avant la date butoir. Aussi soulagera-t-il un temps soit peu les peines des citoyens qui sont obligés de parcourir des distances pour rallier le bureau de leur arrondissement dans l’espoir de se faire enrôler.
Samira ZAKARI
