GESTION DE LA COVID-19 EN AFRIQUE : Enfin, Boni Yayi descend sur terre

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Dans une publication postée sur sa page Facebook le mardi 7 septembre 2021, l’ex-chef d’Etat Thomas Boni Yayi a recommandé l’obligation vaccinale planétaire pour une lutte efficace contre la pandémie de la Covid-19, dont les cas de contamination ne cessent de s’accroître avec à la clé plusieurs décès. Mais quelques jours plus tard après sa publication, l’ancien président Boni Yayi a fait un rétropédalage. En effet, à travers un message publié sur sa page Facebook ce vendredi 10 septembre 2021, Boni Yayi a tout simplement retiré sa proposition de l’obligation vaccinale. « Une fois de plus, je retire la proposition de l’obligation vaccinale », a-t-il écrit. Pour l’ex-chef d’Etat du Bénin, « il s’agit en dernière analyse d’un problème de liberté et de responsabilité et pour régler ce type de problème, il est important d’instaurer le dialogue et d’éviter une campagne de communication et de mécanismes susceptibles d’alimenter chez les populations la suspicion de servir de cobaye ». Lissez ci-dessous l’intégralité de son message.

Daniel KOUAGOU

Covid-19 : La complexité de ce mal du siècle peut rendre l’obligation vaccinale contre performante.

Dans mon article sur Facebook sur la gestion concertée mondiale de ce COVID-19, j’ai fait émerger l’idée qu’une obligatoire vaccinale à l’échelle mondiale permettrait de contrer plus rapidement ce mal du siècle sans frontières donc aveugle à la couleur de la peau, à l’âge et au sexe au niveau planétaire. La vie humaine est sacrée et très précieuse. Je suis scandalisé par le gâchis évitable de tant de vies humaines fauchées par ce virus aux quatre coins du monde.

Sur la base de vos observations et des dispositions en cours dans certains États, je me suis rendu compte que la gestion de cette crise mérite une réflexion plus approfondie. Mon souhait est que le Partenariat Stratégique qui se dessine entre l’OMS, les Gouvernements, les Laboratoires, les Partenaires aux Développements et nos Populations se concrétise par des actions plus salvatrices et plus rapides, basées sur la confiance, le consentement, l’assentiment et la solidarité des parties engagées dans la lutte contre cet ennemi invisible du siècle. L’adhésion massive de la population demeure un élément déterminant de la réussite de ce combat.

Une fois de plus, je retire la proposition de l’obligation vaccinale.
Il s’agit en dernière analyse d’un problème de liberté et de responsabilité et pour régler ce type de problème, il est important d’instaurer le dialogue et d’éviter une campagne de communication et de mécanismes susceptibles d’alimenter chez les populations la suspicion de servir de cobaye. Nous sommes tenus de trouver une solution à cette pandémie qui vient compliquer la gestion des autres pandémies notamment dans les pays à faible revenu.

L’OMS dont je salue le leadership, les Gouvernements et les Laboratoires, doivent s’accorder sur des mécanismes de garanties possibles aux candidats à la vaccination comme cela se fait dans la plupart des pays à fort taux vaccinal.

Je vous remercie pour vos critiques et prie le Père Céleste de vous bénir et de bénir notre humanité dans ce combat.

Consultez les argumentaires

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Argumentaires favorables au rétablissement du dialogue et de la confiance mutuelle

1- La diffusion planétaire irrésistible du COVID-19 et sa forte mortalité induite.

2- Pour les pays à faible revenu, l’organisation de l’accès aux vaccins, en symbiose avec les mesures barrières, seul dispositif médicamenteux efficace contre le COVID, est orchestrée par l’OMS à travers le système COVAX.

3- L’OMS, à travers le système COVAX garantit la qualité du vaccin, notamment son efficacité et son innocuité,
4- Dans les pays à faibles revenus, l’adhésion de la population au peu de vaccin disponible dépend beaucoup de la qualité de l’information reçue.

5- Par ailleurs en Occident, sur la base des informations fournies à la population, la plupart des pays à forte couverture vaccinale insistent sur les points suivants :
– Le Vaccin comme outil principal de combat ;
– Le caractère récent de la mise au point de ce dispositif médicamenteux préventif ;
– La liste des effets néfastes recensés jusqu’à présent par les différentes études ;
– Les précautions nécessaires pour les candidats à la vaccination ayant certains problèmes de santé ;
– L’acceptation entière de la vaccination par le candidat après ces informations ;
– La mise en place par les autorités d’un dispositif de collecte et de prise en charge des effets néfastes du vaccin ;
– La crainte à l’atteinte à la liberté.

Conclusion

Dans bon nombre de pays, demander à une population frileuse de signer des documents qui désengagent les autorités gouvernementales et les fabricants de vaccins, en cas d’effets néfastes du vaccin, serait à la source de la panique par faute d’information notamment dans les pays à faible taux de vaccination (moins de 1%).
Pour une excellente campagne de vaccination, le dialogue, l’assentiment, la liberté avec un sens de responsabilité, le consensus au sein de cet partenariat international s’imposent donc.

Président Thomas Boni YAYI

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