GESTION DES ORDURES MENAGERES DANS LA VILLE DE PARAKOU : Les populations peinent à épouser la vision de Toko

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GESTION DES ORDURES MENAGERES DANS LA VILLE DE PARAKOU

Les populations peinent à épouser la vision de Toko

Le développement d’une ville passe par l’aspect attractif qu’elle présente. Mettre fin à l’insalubrité dans la ville de Parakou préoccupe tant l’autorité communale. Depuis l’arrivée du maire Charles Toko des réformes ont été instaurées afin de mettre fin à l’insalubrité grandissante dans la ville. Plusieurs structures de pré-collecte ont été équipées en matériels roulants (tricycles) afin de leur faciliter le travail sur le terrain. Malgré ces différents efforts du maire Charles Toko, la gestion des ordures ménagères dans la cité des Koburu est loin de satisfaire les attentes.

Samiratou ZAKARI et Raihanatou BONI AMADOU

La gestion des ordures ménagères est un véritable problème dans la ville de Parakou. Parakou est le point de stationnement des ordures des communes environnantes après les pluies. Face à cette situation, l’autorité communale depuis son arrivée s’est donné pour mission de redynamiser ce secteur. Des reformes importantes ont été instaurées. Au lendemain de l’installation de l’équipe de Toko, le secteur des ordures ménagères a été revu avec «l’actualisation du plan de gestion, la réorganisation des structures de pré-collecte, leur formation, et l’équipement de ces Ong en tricycle et autres accessoires pour leur facilité le ramassage des ordures au près des ménages», a fait savoir le directeur du foncier et de l’environnement, Mikaïla Sacca. Des sensibilisations ont été aussi faites dans le rang de la population, pour amener celles-ci à s’abonner aux structures de pré-collecte. Les sensibilisations ont permit l’abonnement d’un grand nombre de ménages. A l’en croire le secteur des ordures ménagères est mieux géré et surveillé de près. « Avec les équipements reçus, les Ong sont efficaces sur le terrain et on note moins de plaintes des ménages aujourd’hui », a-t-il confié.

Malgré les efforts consentis par la mairie, des dépotoirs sauvages continuent d’être formés un peu partout dans la ville. Les populations sont toujours réticentes à l’abonnement au près des Ong de pré-collecte et préfèrent déverser les ordures à côté des habitations. «Parakou à elle seule est constitué de près de 60.000 ménages, mais seulement 8.000 ménages sont abonnés aux structures de pré-collecte», a fait savoir le directeur du foncier. Ce qui veut dire qu’un sérieux problème est encore posé au niveau des ménages. «Il suffit de payer 1000fcfa le mois pour que les Ong passent deux fois dans la semaine et ramasser les ordures, mais plus d’un des parakois ont encore du mal à se plier face à cette mesure», a t-il ajouté.

Les plaintes des populations

Sur le terrain les ménages se plaignent de l’irrégularité des structures de pré-collecte. Ils préfèrent alors créer un espace pour déverser leurs ordures. Pour les populations, ces structures ne font pas bien leur job et leur soutirent plus qu’il en faut à la fin du mois. Un ménage rencontré au quartier Tranza, abonné à une Ong de collecte confie «Dans le mois, il ont l’habitude de nous prendre 2000f». Un autre ménage plus loin confirme également. «Dans le mois l’Ong qui ramasse nos ordures nous prend 2000 fcfa». Ce sentiment des abonnés découle aisément de leur ignorance de la notion de ménage selon la mairie. Certains critères ou conditions doivent être réunies dans ce cas précis pour qu’un ménage bénéficie d’un abonnement de 1000fcfa le mois. On parle de ménage lorsque la famille est constituée d’un ensemble de six personnes. « Lorsque dans le ménage on dénombre plus de six personnes, la septième personne est considéré comme un deuxième ménage. Dans ce cas de 1000fcfa, on prend plutôt 2000fcfa », a éclairé le promoteur de l’Ong de pré-collecte Igeac au quartier Wansirou de Parakou.

Pour ce qui est aussi de la régularité dans le ramassage un problème se pose. Les jours de ramassage dans la semaine ne sont pas respectés. «Après avoir fait l’abonnement, ils nous ont dit qu’ils passeront deux fois dans la semaine mais on constate avec amertume que ces deux jours ne sont pas respectés, Ils viennent seulement une fois», a fait savoir dame Mariam une abonnée. Salaou un autre abonné confirme «les structures de pré-collecte viennent seulement les mardis dans la semaine pour le ramassage. Il arrive même qu’il ne respecte pas la seule fois»

Difficultés des structures de pré-collecte

Plusieurs raisons expliquent l’irrégularité dont font montre ces structures dans l’exécution de leur tâche. « Nous n’arrivons pas à honorer aux rendez-vous de deux fois dans la semaine au près des ménages surtout à cause des moyens de déplacement. Les tricycles mis à notre disposition ne nous permettent pas d’effectuer deux passages. Aussi le site à nous octroyé par la mairie pour la décharge des ordures est plein, donc quand on ramasse les ordures au près des ménages ont ne sait souvent pas où les déverser», a confié le promoteur de l’Ong Igeac à Parakou. Le promoteur de l’Ong Cape a confirmé les propos de son prédécesseur et ajoute, « les ménages aussi ne nous facilitent pas le travail car ils sont réticents quant à la question de l’abonnement, ils préfèrent polluer leur environnement en déversant les ordures près des habitations »

Il urge alors que la mairie prenne ses responsabilités pour régler ces quelques défaillances observées au niveau des Ong. Finir avec le problème d’ordures ménagères n’est pas l’affaire d’une seule personne, il va falloir que les ménages accompagnent également la mairie en s’abonnant plus.

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