GESTION INTÉGRÉE DES RESSOURCES EN EAU  : Le Pidacc-Bn dote le bassin du Niger au Bénin d’un Sdage

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Le mardi 27 août 2024, un atelier de présentation du rapport du Schéma Directeur et d’Aménagement des Eaux de la portion nationale du bassin du Niger (Sdage/Niger) a eu lieu à Kandi, au siège de l’Apida. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Intégré de Développement et d’adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Niger (Pidacc/Bn) financé par le Fonds Africain pour le Développement, l’Union Européenne (Ue), le Fonds Vert pour le Climat, le Fonds pour l’Environnement Mondial, le Gouvernement et les Bénéficiaires. Les travaux ont permis aux différents acteurs de passer en revue le Sdage, de faire des amendements et des recommandations pour son amélioration. 

Wilfried AGNINNIN

«A l’horizon 2040, les ressources en eau et écosystèmes associés de la portion béninoise du bassin du Niger sont bien connues, durablement gérées pour assurer la prospérité, la paix sociale et le bien-être des populations». Telle est la vision du Sdage du bassin du Niger au Bénin d’ici 2040. Le Sdage se présente ainsi comme un outil de planification et une priorité nationale pour la mise en place de l’Anbbh et l’opérationnalisation des réformes en matière de gestion des ressources en eau au Bénin.

Le coordonnateur national du Pidacc-bn, Adamou Worou Wara Bouraïma, a rappelé dans son intervention que le bassin du Niger au Bénin prend en compte treize communes dont Gogounou, Ségbana, Karimama, Bembéréké, Kalalé, Malanville, Sinendé, Banikoara, Nikki, Kandi, Kouandé, Kérou et Péhunco. «Nous avons réuni tous les services déconcentrés de l’État et les acteurs locaux pour qu’ils examinent ce document de planification avant sa validation au niveau national. Cette séance est vraiment importante car elle permet aux bénéficiaires et aux structures étatiques déconcentrées qui les accompagnent d’étudier à fond ce documentt», a-t-il fait savoir.

Pour le Chef de mission du cabinet Dev. Consulting, Cyrille Chabi Etèka, plusieurs composantes déclinées en actions et en activités sont prévues dans ce document. Il s’agit, entre autres, de l’accès universel aux services d’eau potable et d’assainissement ; de l’amélioration du suivi et de la connaissance des ressources en eau et de leurs usages ; de l’amélioration de la gouvernance des ressources en eau dans le bassin ; du renforcement des capacités d’adaptation et d’atténuation aux effets du changement climatique. De même, les questions de besoins en eau pour les usages domestiques et les activités économiques ont été prises en compte. Cependant, le défi majeur à relever est celui de l’exploitation durable des ressources en eau de la portion béninoise du bassin du Niger pour répondre aux besoins domestiques, agricoles, industriels et énergétiques des populations vivant dans le bassin du Niger au Bénin et de toute la population béninoise.

Dans son intervention, le représentant du ministre de l’énergie, de l’eau et des mines, Dr Roger Masso Sourogou, a souligné l’importance du Sdage/Niger qui est un document de planification et un outil de développement et d’aide à la décision nationale et internationale. «L’objectif c’est de préserver et restaurer l’écosystème puis améliorer la valorisation des ressources en eau au niveau de la portion nationale du bassin du Niger au Bénin. (…) L’intérêt de ce document n’est plus à démontrer du point de vue de ses avantages aux niveaux national et régional. Ainsi, il permet la planification des actions sur les espaces partagés. Il permet également la création de l’agence nationale des bassins et des barrages», a-t-il déclaré.

A noter que le Pidacc/Bn est un programme sous-régional et intervient dans les pays du bassin du Niger. Il regroupe le Bénin, le Niger, le Burkina-Faso, la Cote d’ivoire, le Nigéria, le Tchad, le Mali, la Guinée et le Cameroun. Son objectif global au Bénin est de contribuer à l’amélioration de la résilience des populations et des écosystèmes du bassin du Niger par une gestion durable des ressources naturelles notamment la gestion de l’eau, la gestion durable des terres, des informations climatiques et technologiques.

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