Depuis avril 2016, le gouvernement de la rupture sous la direction du Président Patrice Talon a opéré des réformes pour la mise en œuvre de son programme d’action. Ainsi, des réalisations encourageantes sont faites à travers le pays dans plusieurs domaines. Cependant, le transport ferroviaire reste l’enfant malade depuis neuf ans de gouvernance. Pourtant, le chemin de fer contribue énormément à l’économie nationale.
Wilfried AGNINNIN
Le transport ferroviaire sous la rupture est loin d’être une réalité. Le régime de Patrice Talon peine ainsi depuis plus de 9 ans de gestion à le concrétiser.
En effet, le chemin de fer est l’un des moyens de développement dans plusieurs pays et le moin cher. Autrefois au Bénin, ce moyen de déplacement est fortement sollicité pour les voyages entre Cotonou et Parakou. Mais depuis quelques années, une crise a mis aux arrêts les activités. Ainsi, le mercredi 31 août 2022, un licenciement collectif a été fait à Bénirail, structure qui a remplacé l’Organisation Commune Bénin-Niger (Ocbn). Au total, 394 cheminots en fonction répartis sur les sites de Cotonou, Bohicon et Parakou ont été licenciés. Selon les informations publiées par le média Béninois Libéré, «ce licenciement collectif est la résultante d’une résiliation conventionnelle en présence des délégations des deux pays, des contrats de concession portant sur la ligne ferroviaire Bénin-Niger entre Cotonou et Niamey le vendredi 22 juillet 2022 à Niamey au Niger».
Ces agents ont cessé de travailler depuis le 14 octobre 2015. «A sa prise de service le 14 octobre 2015, le groupe Bolloré a exploité le personnel avec un salaire standard. Par contre, le personnel évoluait tous les deux ans en échelon et tous les six ans en échelle, ce qui n’a pas été respecté par le concessionnaire jusqu’à la fin des travaux. Les agents ont été toujours conduits par trois catégories de salaires notamment les salaires des expatriés, des recrutés par l’employeur et du personnel de l’Ocbn», ont dénoncé ces agents le 1er juillet 2023, à travers une déclaration de presse à Parakou. Jusqu’à ce jeudi 17 avril 2025, ces agents n’ont pas été rétablis dans leurs droits.
Le gouvernement tente de justifier
Le gouvernement béninois a donné les raisons pour lesquelles le dossier sur le chemin de fer au Bénin est mis au placard. Selon le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji cité par Banouto, il va falloir 2 000 milliards de francs cfa pour que le Bénin puisse refaire un chemin de fer complet, aux normes et modernes. Il l’a fait savoir le vendredi 3 mars 2023 à Cotonou, lors d’une rencontre avec les hommes des médias. Cela fait suite aux conclusions des études faites par des experts occidentaux et asiatiques sollicités par le régime de la rupture. Il se pose donc, à en croire le gouvernement, le problème de manque de moyens.
Il faut cependant reconnaître que le gouvernement béninois a réalisé de grands projets d’envergure dans le secteur des transports notamment avec la réalisation des infrastructures routières à travers le pays.