Le samedi 26 octobre 2024, l’association Yonba a organisé la 3e édition de la grande marche rose à Parakou. À travers une caravane riche en sons et en couleurs, les organisateurs ont sensibilisé les populations surtout les femmes sur la lutte contre le cancer du sein. L’accent a été mis sur le dépistage précoce afin de prévenir le mal.
Wilfried AGNINNIN
L’association Yonba vient une fois de plus tenir le pari d’une grande mobilisation autour de la lutte contre le cancer du sein. La caravane organisée à cet effet, a eu pour point de départ l’Université de Parakou (Up) en passant par le Chud Borgou-Alibori, mairie de Parakou, marché Arzèkè avant d’échouer au palais royal de la cité des Koburu. A ce niveau, les caravaniers ont été accueillis à bras ouverts par sa majesté Akpaki Gobi Gninsè, roi de Parakou.
Tout au long de l’itinéraire, les organisateurs ont sensibilisé les populations en donnant des messages clés pour la prévention du cancer du sein. «Nous avons parlé des facteurs de risques du cancer du sein et les signes d’alerte ou bien des signes qu’il faut guetter. Ainsi, nous avons comme facteurs de risques la puberté précoce, lorsqu’on a les premières règles très tôt à moins de 12 ans. Nous sommes à risque d’avoir le cancer du sein aussi lorsqu’on a une ménopause tardive, les femmes qui n’ont pas accouché, elles ont plus le risque d’avoir le cancer du sein ou les femmes qui n’allaitent pas. Cependant, tous ces facteurs de risques ne veulent pas forcément dire que la personne aura systématiquement le cancer du sein. Donc, c’est juste des paramètres qui entrent en compte dans la survenue du cancer du sein», a expliqué Goura Orou Wianso, Présidente de l’association Yonba. Au regard de ces signes, elle a préconisé la prévention notamment le dépistage, l’auto-palpation des seins. «Il faut voir l’aspect du sein, voir si la peau du sein a l’aspect de la peau d’orange, si nous avons un écoulement anormal du sein, si les deux seins ne sont pas symétriques. Et s’il y a une douleur au niveau du sein. Donc ça, ce sont des signes qu’il faut forcément surveiller pour prévenir le cancer du sein et aussi pour le traitement, pour la prévention. Il faut aller souvent à l’hôpital pour faire la mammographie, c’est-à-dire, qu’il faut faire une imagerie pour voir si le sein est normal», a-t-elle conseillé.
Selon le Vice-Président (Vp) de l’association et Président du comité d’organisation Kadiri Sanni Ogbon, «le cancer du sein est un mal qui tue, est un mal qui fait tant de ravages dans le rang de nos femmes. A travers cette caravane qui a fait le tour de la ville de Parakou, nous leur avons apporté l’information par des démonstrations culturelles, de messages que nous passons en langue locale». Il n’a pas manqué de remercier les organisations de jeunes de la ville qui ont participé activement à cette marche et le roi de Parakou pour sa bénédiction et son accompagnement.
Les participants ont salué cette initiative louable. «C’est une façon pour moi de rendre hommage à toutes ces braves dames qui sont tombées au combat, à toutes ces victimes du cancer du sein, parce que cette maladie est très vilaine et fait des ravages sur son chemin. Et c’est aussi une façon pour moi de porter une information vers les autres, surtout vers les communautés pour qu’un jour, nous parvenons à un monde sans cancer du sein», a exprimé Yvonne Ovodoungnon, une participante à cette marche.
Il faut noter que « Yonba » est un mot emprunté de la langue Baatonu qui signifie les femmes, les filles. Le rendez-vous est pris l’année prochaine pour la 4e édition.