ILIMATH BÊKÊGUI AMOUDA : Un talent à la quête de la perfection

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ILIMATH BÊKÊGUI AMOUDA

Un talent à la quête de la perfection

.« Mon vœu le plus cher est de jouer à la Woman National Basketball Association… », dixit-elle

 

Née à Cotonou, férue de Basketball et d’athlétisme, 10eme au 42km 195 du marathon Salésien, deux fois médaillée d’argent, ancienne pratiquante de karaté et de football, Ilimath Bêkêgui Amouda, puisque c’est d’elle qu’il s’agit est une très jeune, très ambitieuse et qui voit le monde autrement. Basketteuse de son état, elle est passionnée du développement communautaire, elle appartient donc à plusieurs organisations dans le domaine du social. Elle nous livre ici, tout sur son parcours scolaire, académique et ses ambitions pour l’avenir. Lisez plutôt.

Wahabou ISSIFOU

Daabaaru : Parlez nous de votre cursus scolaire et académique.

Ilimath Amouda : J’ai fait “Les Hibiscus” Parakou de la maternelle jusqu’en Terminale où j’ai été élue déléguée de mon collège de la Seconde en Terminale. J’ai eu mon Cep en 2009, mon Bepc en 2013 et le Bac série D en 2016. Actuellement je passe en troisième année en santé publique et surveillance épidémiologique à l’ENATSE de l’Université de Parakou.

Dites nous comment est né l’amour du basketball en vous ?

Déjà au départ, je jouais au football dans le club Emaüs au lycée parce qu’ayant grandi dans une maison familiale, toutes les personnes de mon âge étaient des garçons. Du coup quand je revenais de l’école, c’était la seule distraction avec mes cousins. Arrivée en sixième, puisque je jouais mieux au foot que les autres filles, on me déléguait très souvent les tâches… Puis en classe de quatrième Léocadie une amie m’a dit que son coach de basket avait besoin de reconstituer son équipe féminine. C’était l’Association Sportive Peace and Love (Aspal) à Parakou. Puisque j’aimais le sport, je lui ai promis venir. C’était en 2014. Mais la condition pour rester dans l’équipe est d’avoir au moins 12 de moyenne, si non le coach te demandait de stopper les entraînements ; il voulait éviter que la pratique du basketball soit utilisée comme bouc émissaire pour justifier les mauvaises performances à l’école. À une certaine période donc il m’a fait arrêter les entraînements, mais comme la passion était là, l’amour du basket, j’ai continué à m’entraîner en solo tant bien que mal ensuite je voulais rejouer avec mes amis donc j’ai redoublé d’effort à l’école.

 

Quelles sont vos ambitions à court, moyen et à long terme ?

 

Mes ambitions à court terme, c’est faire partie des meilleures basketteuses dans mon pays tout en espérant trouver un club beaucoup plus professionnel à l’étranger pour m’améliorer parce que les conditions au Bénin ne sont pas très propices. Mon vœu le plus cher est de jouer à la Woman National Basketball Association (WNBA), l’élite du basket américain et bien évidemment du monde.

Au delà du basket, vous faites d’autres activités ? Parlez-nous-en.

Je suis membre du club Unesco, je suis chargée du transport et de la logistique. Je suis aussi dans l’ONG “Les humanitaires” où je m’occupe des communications extérieures. On organise chaque année un événement à l’endroit des personnes démunies qui ont déjà perdu espoir en la vie car étant orphelins de père ou de mère. On essaie d’organiser un instant de bonheur avec elles et les personnes en situation difficile, histoire de leur rappeler qu’elles font toujours partie de la société.

 

Un message à l’endroit des jeunes comme vous ?

 

Simplement, je dirai que ce qui me permet de vite m’intégrer, c’est la pratique du sport. Si ces jeunes peuvent choisir une discipline sportive quelle qu’en soit sa nature ça leur permettra d’être dans une communauté et d’avoir le souci du prochain. Si une personne n’est pas venue à l’entraînement, on se demande qu’est-ce qui s’est passé et puis on va le voir. Déjà dans le quartier, ils pourront essayer de résoudre quelques problèmes en attendant les autorités. Les jeunes ne pourront pas rester dans l’obscurité et attendre que les vieux viennent le faire. Faudrait que chaque jeune sache qu’il est capable de faire quelque chose. Le simple fait de commencer, à la longue peut prendre.

 

Qui sont ces stars qui vous inspire?

 

Stars féminines, il y a Aisha Kondoh, une béninoise qui a joué au Nigeria. Maintenant, elle évolue en France où elle a été meilleure joueuse du championnat pour sa première saison. Issabelle Yakoubou également qui a déjà fait une longue carrière en France. Sans oublier Ahmed Taofick.

Parmi ces stars, qui vous séduit vraiment avec son talent?

C’est Ahmed Taofick parce que toutes ces ambitions que j’ai aujourd’hui partent de lui. J’ai eu la chance en 2015, avec deux ans déjà dans la pratique du basket de participer à son camp de basket. C’était probablement le meilleur camp de basket au Bénin en 2015 parce que cette même année j’ai participé à tous les camps de basket au plan national. Son camp n’était pas juste un camp pour le basket mais c’était aussi un camp d’intégration parce qu’il avait des gens qui venaient du Togo aussi. Il y avait une sélection où chaque département et chaque commune était représentée. On était deux de Parakou, une fille et un garçon représentant le Borgou et l’Alibori, il y a eu pas mal de brassages. On a également eu droit à des formations en leadership et en entrepreneuriat. Je lui ai fait part de mes rêves et il m’a dit de croire en mes rêves et de les répéter chaque fois. J’ai vraiment envie de faire comme lui d’aider à résoudre les problèmes de la jeunesse.

Votre mot de la fin?

Je vais juste vous dire merci et à ceux là qui de près ou de loin continuent par croire en moi et me soutiennent ; et dire a ceux qui doute de leur rêve qu’il n’est jamais trop tard pour rêver et que ceux qui ont arrêté de rêver recommencent.

Réalisation: Wahabou ISSIFOU

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Comments

  • Je dirai tout simplement bonne carrière toi ma chère.
    Que tes rêves se réalisent. Amine

    OROU DJARA S. Alassane 23 juin 2019 2 h 14 min Répondre
    • Amenn

      Amouda ilimath 24 septembre 2021 0 h 06 min Répondre

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