INFRASTRUCTURES ROUTIERES DANS LE BORGOU : La route Nikki-Kalalé, véritable enfer pour les usagers . Les cris de cœur d’une population désemparée

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INFRASTRUCTURES ROUTIERES DANS LE BORGOU

La route Nikki-Kalalé, véritable enfer pour les usagers

. Les cris de cœur d’une population désemparée

La commune de Kalalé située au Nord-est du Bénin est confrontée à d’énormes difficultés de développement parmi lesquelles figure l’inexistence des infrastructures routières modernes. Une situation qui date depuis des années coloniales et qui n’a jamais trouvé de solution de la part des gouvernements défunts. La route Nikki-Kalalé longue d’environ 47 km en est une preuve tangible. Les usagers de ce tronçon vivent au quotidien le calvaire et ne savent à qui se confier. Les autorités locales de leur côté multiplient des démarches mais sans aucune suite favorable. Au regard de cette situation préoccupante, le gouvernement du président Patrice Talon serait porté en triomphe dans cette partie du pays si le bitumage de cette voie devenait une réalité en son temps.

Wilfried AGNINNIN

L’aménagement et le bitumage de la route Nikki-Kalalé reste et demeure la première préoccupation brûlante de l’heure des populations de Kalalé. Elles sont d’ailleurs conscientes que « la route de développement passe par le développement de la route ». Mais en attendant la concrétisation de ce rêve, les riverains de cet axe vivent le martyr pour rallier ces deux communes.

Un véritable chemin de croix pour les usagers

Il est difficile voir impossible d’emprunter la voie inter-États n°10 Nikki-Kalalé longue de 47 km en saison sèche tout comme en saison pluvieuse. Un véritable parcours du combattant qui exige assez d’efforts et d’endurance pour y arriver. Deux heures d’horloge à moto et près de quatre heures en véhicule pour atteindre l’une des deux communes. Des camions immobilisés dans des boues de fosses au beau milieu de la voie laissant une longue queue de stationnement sur un sol argileux.

Chabi Yacoubou conducteur d’un camion gros porteur surpris sous un soleil de plomb avec ses apprentis en pleine manœuvre pour sortir son camion d’une fosse. « Vraiment nous souffrons trop sur cette voie. La voie n’est pas du tout bonne. C’est comme si nous ne sommes pas au Bénin », s’est-il désolé. De son côté le camion de Tamou Azizou chargé de maïs est immobilisé en plein cœur de la voie pendant plus d’une semaine. « Je suis ici depuis plus d’une semaine, mon titan est foncé dans ce troue que vous voyez. C’est une grande perte pour moi », a-t-il fait savoir avant d’inviter les autorités à revoir leur situation.

Pour le conducteur Chabi Yacoubou le bitumage de cette voie va résoudre assez de problèmes. « Nous demandons au gouvernement Talon de venir à notre secours. Parce que nous souffrons trop », a-t-il lancé. Outre les difficultés que rencontrent les usagers de ce tronçon, les cas d’accident et de braquage sont souvent enregistrés pour cause d’impraticabilité de cet axe.

Démarches des autorités

Face à la dégradation avancée de cette voie les autorités ne sont pas restées insensibles aux peines des populations. Ainsi, le conseil communal de Kalalé mène des démarches auprès des autorités pour l’aménagement et le bitumage de cet axe. Pour le maire de la commune de Kalalé Kadidjatou Djegga Demmon des plaidoyers sont adressés aux autorités à divers niveaux en charge des infrastructures et des transports ainsi qu’à la présidence. « Nous avons envoyé des correspondances pour présenter l’état des lieux de la voie, mais jusqu’à aujourd’hui on ne voit rien d’abord », a-t-elle fait savoir. Néanmoins le maire Kadidjatou Djegga Demmon garde l’espoir et invite ses populations à la sérénité en faisant confiance au gouvernement du président Patrice Talon. A en croire l’autorité communale, « les problèmes ne peuvent pas se résoudre au même moment et partout ».

Dans la même perspective, le député Yacoubou Orou Sé natif de la commune ne reste pas les bras croisés. Il multiplie des tentacules auprès des autorités pour la concrétisation de ce projet. D’ailleurs le mois écoulé, le jeune parlementaire a rencontré le ministre des infrastructures et des transports Hervé Hèhomey à ce propos.

Le coton Kalalé en péril

La commune de Kalalé est la plus productrice du coton parmi les 8 que compte le département du Borgou. Et pour qu’elle contribue davantage à travers l’or blanc à l’économie nationale, il faut que certaines conditions soient réunies. Il s’agit des conditions du transport et de l’évacuation du coton. Cette question cruciale, reste à craindre au regard de l’état de l’axe Nikki-Kalalé. La campagne cotonnière 2019-2020 est pour très bientôt et rien n’est fait face à cette situation préoccupante.

Selon la première autorité de Kalalé, « si rien n’est fait le coton ne pourrait pas être évacué cette année de Kalalé », a-t-elle prévenu. La production qui devrait augmenter cette saison dans la commune frontalière du Nigéria pourrait échapper à l’Etat béninois. Selon le maire une mesure urgente s’impose avant les récoltes au cas contraire les populations seront obligées de vendre leur coton au Nigéria.

Axe Nikki-Kalalé, une opportunité

La route Nikki-Kalalé est une grande opportunité non seulement pour le Borgou mais aussi pour le Bénin. Et pour cause, Kalalé est une commune frontalière avec le Nigéria. Grâce à ce transit plusieurs activités génératrices de revenues sont menées contribuant ainsi à la recette locale et nationale. Mieux, les échanges commerciaux entre la commune de Kalalé et le géant de l’Est pourront s’améliorer si seulement cette voie est aménagée.

Les opportunités que présentent cet axe ne sont plus à démontrer. Le gouvernement du président Patrice Talon est donc invité à faire le geste utile qui sauve afin qu’il soit porté en triomphe par les populations de ces localités.

Quotidien Daabaaru, leader de la presse écrite dans le septentrion

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