Encore un nouvel échec essuyé par le parti politique de l’opposition « Les Démocrates » (Ld) dont les meetings politiques ont été récemment interdits. Le week-end écroulé, deux rassemblements de cette formation politique prévus à Abomey-Calavi et Ouaké ont été interdits par les autorités des deux localités. L’interdiction des rencontres est presque devenue une habitude avec ce parti de l’opposition qui peine véritablement à jouir de ses droits en matière d’animation de la vie politique. Pourtant, le Chef de l’Etat Patrice Talon avait rassuré les responsables dudit parti à l’effet de changer la donne.
En effet, au quartier Tankpè dans la commune d’Abomey-Calavi où devait se tenir le rassemblement, « Le Potentiel » apprend que l’accès au site a été bloqué aux participants par les policiers. Le maire a justifié cette interdiction par le non-respect des formalités administratives par le parti de l’ancien Président Boni Yayi. Chose que réfute de leur côté les responsables.
Du côté de Ouaké, la demande d’autorisation de l’honorable Nourénou Atchadé qui prévoyait organisé des séances de reddition de comptes le dimanche 9 février 2025, a été simplement refusée. Selon « Matin Libre », le maire aurait interdit à l’élu parlementaire d’accéder aux places publiques sans aucune explication.
Ld victime de sa position d’opposant ?
Toutes ces interdictions semblent être une punition pour le parti « Les Démocrates ». Pourtant, lors de sa dernière rencontre avec les responsables du parti, le Chef de l’Etat Patrice Talon a rassuré que des dispositions seront prises pour permettre au parti de jouir de ses droits. Mais sur le terrain, l’on constate que ses assurances du Chef peinent à se matérialiser.
Clontrairement à ses adversaires de la mouvance présidentielle qui visiblement n’ont aucune difficulté à organiser des rencontres avec leurs militants, le parti Ld doit toujours intensifier les chapelets pour espérer la tenue d’un meeting. Avant Calavi et Ouaké, le parti a déjà connu ces mêmes échecs à N’Dali et dans les Aguégués.
L’on se demande pourquoi c’est toujours avec ce parti de l’ancien Président Boni Yayi que le problème se pose quand il s’agit des formalités administratives ? Ne s’agit-il pas des mêmes procédures avec les partis de la mouvance ? Ou s’agit-il simplement d’une ruse politique pour empêcher l’opposition de communier avec ses militants, en tant que formation politique dûment constituée.
Il urge que le Président prenne les choses en main car, il est le seul à pouvoir changer cette situation qui permettra à l’opposition de prendre véritablement ses marques et de s’affirmer sur le terrain politique. Ce sera une occasion pour lui de prouver sa bonne foi afin de permettre à ce parti de bénéficier des mêmes droits et privilèges quelle que soit leur appartenance politique.
Samira ZAKARI
