INVITEE SUR L’EMISSION “BOULEVARD DES FEMMES ” DE L’ORTB : La Présidente de la Fondation Regard d’Amour, Claire Houngan Ayémonna fait la lumière sur les droits des femmes au Bénin

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Depuis la nuit des temps, la femme a joué un rôle important dans le processus de développement en Afrique. En dépit de ce rôle très primordial, elle est considérée comme le sexe faible et est de ce fait, sujette à toute sorte de discrimination.

Ainsi au Bénin, nombreuses sont ces femmes amazones qui mènent un rude combat pour la défense des droits de la gent féminine. Au nombre de celles-ci, figure la dame de fer Claire Houngan Ayémonna, ancienne ministre de la République sous le règne du feu président Mathieu Kérékou et présidente et fondatrice de la Fondation “Regard d’amour”. Invitée sur l’émission “Boulevard des femmes ” de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (Ortb), Claire Houngan Ayémonna a fait savoir qu’au Bénin, plusieurs textes et lois sont promulgués en faveur des droits des femmes. « Disons d’abord qu’au niveau international, il y a des facteurs qui ont favorisé l’éclosion des textes en faveur de la femme au Bénin. Vous vous rappelez de la résolution 13-25 promulguée dans les années 2000. Et il y a eu le protocole de Maputu qui est le protocole additionnel à la charte du droit et du bien-être des peuples relative à la femme qui a été adoptée en 2003. Le Bénin en a profité pour adopter un certain nombre de textes en faveur des femmes. Nous avons eu par exemple, la loi sur le harcèlement sexuel qui est une loi spécifique qui prévoit les violences faites au femmes et protège les victimes (…) », a souligné l’ancienne ministre de la famille en précisant que, « quand le Bénin a adopté le code pénal en 2018, tous ces textes éparses avec les sanctions, ont été repris dans le code pénal ».Toute chose qui a permis au Bénin de disposer de deux documents de référence qui parlent des droits des femmes et des sanctions en cas du non respect.

Cependant, malgré la disponibilité de tous ces textes, la promotion de la femme a encore du mal à véritablement décoler. Ainsi, Claire Houngan Ayémonna pointe du doigt l’environnement socio-politique et économique qui font que la femme n’arrive pas réellement à exercer son droit. « Une femme qui n’a pas d’autonomie financière par exemple, qui doit tendre la main au mari pour manger, cette dernière accepte subir tout parce qu’elle sait qu’en se défendant, elle aura de difficulté à se nourrir et vivre avec ses enfants. Il y a aussi la méconnaissance des droits de la femme par nombre d’entre elles (…) », a expliqué la présidente de la Fondation “Regard d’amour”. L’autre chose selon Claire Ayémonna, est l’honnêteté de la femme qui l’empêche très souvent à se battre pour ses droits quand pour y arriver, elle est obligée d’aller contre ses propres principes. A cela s’ajoute plusieurs autres paramètres tels que l’environnement social qui confère à la femme, un rôle important au sein de la famille. Ce qui lui empêche souvent d’avoir le temps pour vivre ses passions.

En prenant appui sur son propre exemple en tant qu’ancienne ministre de la République, elle a fait savoir que la participation de la femme aux instances de prise de décisions politiques est non seulement, une question d’abord de volonté des femmes elles-mêmes mais aussi des dirigeants. Elle a, pour cela, invité la gent féminine à prendre en main son destin et à s’illustrer dans la société, par son courage et sa détermination. Aussi a-t-elle lancé un appel à l’endroit des gouvernants afin qu’une chance soit accordée aux femmes dans les instances de prises de décisions, afin qu’elles montrent ce dont elles sont capables, pour contribuer au développement de leur pays.

Samira ZAKARI

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