Ils sont nombreux ces jeunes élèves et étudiants qui profitent de la période des vacances pour mener des activités génératrices de revenus. Il s’agit des jobs de vacances qui leur permettent de joindre les deux bouts et de faire face aux charges de leur scolarité pour la rentrée à venir. Ces petites activités constituent un début d’entrepreneuriat pour ces derniers. Cependant, ces jobs ne sont pas sans conséquences.
Salimatou KOUSIYO (Stg)
Les jobs de vacances constituent une autre panacée pour les jeunes afin de subvenir à leurs besoins. Ainsi, plusieurs activités sont menées par ces vacanciers. Amziath Allagbé est une étudiante qui profite de cette période de vacances pour vendre de la nourriture, des friperies et faire du mannequinat. À l’en croire, elle mène ces activités pour gagner de l’argent afin de bien préparer sa rentrée scolaire. Elle témoigne, «… Même si les parents donnent de l’argent pour nous acheter des fournitures scolaires, il y a certaines choses que nous mêmes nous aurons envie d’avoir pour la rentrée et qu’ils ne pourront pas nous acheter. Donc, ce petit commerce de vacances va nous permettre de nous procurer ces choses et aussi d’avoir peu d’économie ». Cette étudiante dit avoir au moins 3 000f cfa de bénéfice par jour pour les mets qu’elle vend, «…J ‘arrive à trouver 3000f de bénéficie par jour dont 1500f pour “wassa-wassa” et 1 500f pour “Come”. Mais ça dépend de la quantité » a-t-elle fait remarquer. Cet argent lui permet de satisfaire une partie de ses besoins. Cependant, ces activités présentent des risques. «…Lorsqu’on prépare, le feu peut nous brûler à tout moment. Aussi, le fait de se réveiller toujours tôt à 4h peut rendre malade. De même, en tant que jeune fille, il y a de ces clients qui ne cessent de nous harceler » a-t-elle déploré.
De son côté, Salifou-dine Maboudou, étudiant en génie civil est aide maçon. Selon ses dires, il veut se perfectionner dans son domaine. À l’en croire, « J’ai au moins 1 000f par jour. Je cotise cet argent afin de m’en sortir pour la rentrée scolaire et pour les autres besoins ». Salifou-dine Maboudou a souligné que « Celui qui a le chantier peut venir dire de détruire tout ce qu’on a fait. Et dans ces cas, on partage les pertes entre chefs maçons, ouvriers et le propriétaire du chantier. Aussi, un matériel peut tomber sur toi au chantier, ou bien tu seras en train de travailler et tomber » a-t-il laissé entendre en demandant aux jeunes de faire quelque chose afin d’être indépendant.
Appréciations de quelques parents sur les jobs de vacances
Pour Fatoumata A. vendeuse de tomates au marché Arzèkè de Parakou, les jobs de vacances sont parfois utiles. Elle soutient, « Ce que les enfants gagnent dans ces jobs nous permettent, nous parents de joindre facilement les deux bouts à la rentrée ». Par contre pour Mama I. un parent, les vacances sont faites pour se reposer. «Tout ce que les enfants ont à faire c’est d’aller aux cours de vacances. Mis à part ça, ils sont à la maison » a-t-il affirmé.
Les jobs de vacances permettent certes à plusieurs jeunes de joindre les deux bouts, mais, ils ont des conséquences dans la vie de ces derniers. L’on enregistre parfois des cas de viol, de harcèlement, de kidnapping et du travail des enfants.
