LANCEMENT DU PROJET « IRI LASSABOU BAROU » A MALANVILLE : L’Ufec-2Abcd s’engage pour la protection des droits des filles et femmes

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Le mercredi 23 mars 2022, l’Union des Femmes Élues Conseillères communales des départements de l’Alibori, de l’Atacora, du Borgou, des Collines et de la Donga (Ufec-2Abcd) a procédé au lancement officiel du projet « Iri Lassabou Barou » dans la commune de Malanville. La cérémonie de lancement s’est déroulée dans la salle de réunion de la mairie de Malanville en présence du maire Gado Guidami, de la présidente de l’Ufec-2Abcd Kadidjatou Demmon Djegga, des représentantes des différents groupements de femmes de Malanville, des leaders religieux et têtes couronnées, de plusieurs autorités politico-administratives de la commune de Malanville et bien d’autres.

Daniel KOUAGOU

Contribuer à la réduction des violences sexuelles et sexistes faites aux filles et aux femmes à travers la promotion des Droits à la Santé Sexuelle et Reproductive (Dssr) dans la commune de Malanville. C’est l’objectif global du projet « Iri Lassabou Barou » qui veut dire en langue locale Dendi « changeons de mentalité » initié par l’Ufec-2Abcd et financé par la “Foundation for a just Society” à travers Care International Bénin-Togo.

L’intervention de la présidente Kadidjatou Demmon Djegga

Dans son discours d’ouverture, la présidente de l’Ufec-2Abcd Kadidjatou Demmon Djegga a salué la présence effective des différentes parties prenantes qui témoigne de leur engagement et détermination à accompagner le projet. Pour elle, la défense des droits sexuels et reproductifs, composante essentielle des droits humains, n’est pas une atteinte à la moralité publique mais une défense des droits humains constitutionnellement consacrés. « La promotion de la santé et droits sexuels et reproductifs inclue l’éradication de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. L’accès des jeunes à l’information et à la santé sexuelle et reproductive est indispensable afin d’assurer la bonne santé des générations futures. Les politiques publiques doivent intégrer les différentes dimensions de la jeunesse et notamment les aspects liés à la santé sexuelle et reproductrice », a-t-elle fait savoir. A l’en croire, la prévention des violences à l’égard des femmes et des filles se base sur l’application des principes de l’égalité et de la non-discrimination. Ainsi, souligne-t-elle, la défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs contribue à la réduction des inégalités et au développement humain durable.

La réalité sur le terrain

Selon le tableau présenté par la présidente de l’Ufec-2Abcd, il ressort que « près de trois femmes de 15 à 49 ans sur dix soit 27 % ont subi des actes de violence physique depuis l’âge de 15 ans, une femme sur dix, soit 10 % a déclaré, parmi les femmes de 15 à 49 ans en union ou en rupture d’union, avoir subi une forme de violence physique ou des actes de violence émotionnelle, 42 % ont déclaré avoir subi, à un moment donné, des actes de violence, que ce soit sous la forme émotionnelle, physique et/ou sexuelle commis par leur mari ou partenaire ». Au regard de ce tableau déplorable, la présidente de l’Ufec-2Abcd a invité les autorités communales, les têtes couronnées, leaders religieux et bien d’autres à jouer pleinement leur partition pour l’éradication de ce fléau. Elle n’a pas manqué de remercier les différents partenaires techniques et financiers qui accompagnent l’association dans ce noble projet.

En procédant au lancement du projet, le maire Gado Guidami a salué ce projet d’une grande portée qui permettra sans doute, d’assurer la protection des droits des filles et des femmes dans la commune de Malanville. A en croire l’autorité communale, la femme joue un rôle essentiel dans la société et il est nécessaire de sauvegarder ses droits. « Aujourd’hui quand je jette un regard, il est plus que jamais nécessaire de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour sauvegarder les droits de la femme. Parce que tout ce que nous constatons comme mauvais dans notre société à l’endroit de la femme doit être progressivement banni », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « C’est vrai que nous avons des habitudes dures mais nous devons mener le combat pour que ces travers soient corrigés au fur et à mesure. Je veux parler notamment du mariage forcé, du mariage précoce, la prostitution et la maltraitance des femmes ». Tout en invitant les populations à accompagner ce projet, le maire Gado Guidami a également affirmé sa disponibilité et son engagement à apporter son soutien significatif à l’Ufec-2Abcd pour l’atteinte des objectifs.

Les participants ont salué à sa juste valeur cette initiative de l’Ufec-2Abcd qui contribuera à la réduction des violences sexuelles faites à la gent féminine et par ricochet, pour leur promotion et émancipation. Ils ont, pour cela, pris l’engagement d’accompagner le projet pour le bien-être des filles et femmes de la commune de Malanville.

Il faut souligner que l’Ufec-2Abcd est une organisation qui travaille pour la promotion de la gent féminine et lutte pour la protection des droits des femmes.

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