Depuis plusieurs années, le Nord du Bénin, notamment les zones frontalières, est confronté à des attaques terroristes récurrentes qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité des populations. Face à cette situation préoccupante, le gouvernement béninois a mis en place l’opération « Mirador », une initiative stratégique visant à renforcer la présence des forces de défense et de sécurité dans les zones sensibles. Invité sur le plateau de Tv5 Monde Afrique le samedi 10 mai 2025, le député Malick Seidou Gomina, élu de la 13ᵉ circonscription électorale a plaidé pour une coopération renforcée entre le Bénin et ses voisins immédiats, en particulier le Burkina-Faso, le Niger et le Mali, tous confrontés au même fléau. «Le Chef de l’État béninois s’est rendu lui-même au Burkina-Faso pour parler à son homologue, Ibrahim Traoré», a-t-il rappelé, soulignant la volonté manifeste du Président Patrice Talon de bâtir une riposte collective à l’échelle régionale. «C’est ensemble que nous arriverons à lutter contre ces attaques», a-t-il insisté, reprenant les propos du Chef de l’État.
Pour le député du Bloc Républicain (Br), l’unité et la coordination sont les seules issues viables pour espérer venir à bout des groupes armés terroristes qui exploitent les failles de la coopération entre les États. «Aucun des trois pays ne peut s’en sortir seul. Si l’un d’eux pense qu’il peut lutter seul contre le terrorisme, il ne pourra pas y arriver», a martelé Malick Gomina. Il attire également l’attention sur la zone dite «Point Triple», un espace désertique à la frontière entre les trois pays, devenu un repaire stratégique pour les groupes armés. «C’est une zone inhabitée, et il vaut mieux que nous puissions mutualiser nos forces et nos moyens pour vaincre ces individus», a-t-il expliqué, appelant à une coordination transfrontalière renforcée.
En conclusion, le parlementaire béninois a tenu à réaffirmer l’engagement du Bénin à poursuivre la diplomatie du dialogue et de la coopération. «Le Bénin a toujours la main tendue envers ces pays voisins. Il faudrait que les uns et les autres comprennent que nous n’avons pas intérêt à nous déchirer devant cette menace», a-t-il fait savoir. Dans un contexte régional marqué par l’instabilité sécuritaire, les propos de Malick Gomina résonnent comme un appel à la responsabilité collective pour préserver la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest.
La Rédaction