MAISONS EN CHANTIER AUTOUR DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES A PARAKOU : Des laboratoires de production de grossesses précoces à ciel ouvert

4 ans ago | Written by
18 444 vues
0 0

MAISONS EN CHANTIER AUTOUR DES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES A PARAKOU

Des laboratoires de production de grossesses précoces à ciel ouvert

La lutte contre les grossesses précoces et surtout celles en milieu scolaire est encore très loin de porter ses fruits malgré les efforts des autorités à divers niveaux. Chaque année, ce sont des milliers de filles qui abandonnent les bancs involontairement le plus tôt que prévu à cause de la survenance d’une grossesse non désirée et précoce.

Le plus souvent, les auteurs de ces grossesses sont des apprenants et autres artisans qui pour ces derniers attirent leurs victimes au travers de petits cadeaux. Mais en ce qui concerne les élèves auteurs de ces grossesses en milieu scolaire, qui sont souvent à la charge de leurs parents et vivant sous leur toit, on se demande où et comment ces adolescents arrivent à commettre le péché du sexe jusqu’à s’enceinter. Surtout dans le contexte sociologique béninois où aucun parent n’admet a priori que son garçon encore élève puisse amener ”une petite amie” à la maison au vu et au su de tous. Ainsi, les parents des garçons auteurs de grossesses en milieu scolaire, sont le plus souvent surpris à la survenance de ces cas.

Or, dans cette situation très déplorable, la responsabilité des parents et celle des enseignants sont souvent indexées. Ainsi, on oublie du coup que les jeunes filles ne passent pas seulement leur temps en classe et à la maison.
Dans bien des cas, les victimes de grossesses précoces en milieu scolaire témoignent souvent qu’elles ont eu à commettre leur péché dans les maisons en chantier autour des collèges et lycées dans un laps de temps à la sortie des classes ou pendant la récréation. Les plus outrecuidantes demandent parfois des permissions fantaisistes en plein cours pour aller satisfaire leur libido sous la pression de la puberté dans ces lieux qui constituent aujourd’hui de véritables “laboratoires” de production de grossesses précoces.

Ainsi donc, en dehors des auberges qui sont situées dans les encablures de ces établissements scolaires, ces maisons en chantier et abandonnées par leurs propriétaires sans aucune mesure de sécurité de même que les écoles primaires sans clôture ni portes pour les classes sont du coup transformées en laboratoire d’expérimentation biologique pour des adolescents et adolescentes qui n’ont aucune maîtrise des “réactifs” qui s’y utilisent.
Par conséquent, très vite, le miel qu’ils prétendent goûter à l’insu de tous en se croyant malins et malignes, devient de véritable fiel avec des conséquences fâcheuses.

A Parakou, une ville en pleine urbanisation, les périphéries des établissements secondaires publics sont pour la plupart remplis de ces ”laboratoires” sauvages. Du collège Albarika à celui de Zongo en passant par le lycée Mathieu Bouké, la plupart des établissements publics de la ville sont ceinturés de part et autre par ces maisons dangereuses. Pour ce qui concerne le lycée Mathieu Bouké, c’est un géant immeuble en chantier et abandonné à quelques 20 mètres de la fin de la clôture de cet établissement du côté ouest du portail principal, qui facilite cette salle tâche aux apprenants inconscients après les cours de 19 heures et quelques fois les week-ends. Pareil pour le collège d’Albarika qui apparemment offre malheureusement plus d’opportunités au apprenants à cause de sa situation géographique puisqu’il est dans une zone marécageuse qui peu à peu de transforme en dortoir à partir des parages du collège.

Au vue des dangers que constituent ces laboratoires à ciel ouvert pour la couche juvénile, il urge que le ministre de l’urbanisme puisse veiller au respect des dispositions légales en la matière. Les maires des grandes villes du Bénin notamment celui de Parakou doivent parer au plus pressé pour que les entrées de ces maisons en chantier et abandonnées soient sécurisées, il en est de même pour les classes sans portes des écoles primaires publiques non clôturées de la ville.

Edouard ADODE

Article Categories:
A la une · Société

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru