MALGRÉ LES MESURES DU GOUVERNEMENT CONTRE LA CHERTÉ DE LA VIE AU BÉNIN : Les produits coûtent toujours très cher dans les marchés • Les populations essoufflées

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Depuis quelques mois, les prix des denrées alimentaires ont connu une hausse fulgurante et exponentielle. Les béninois sont assujettis à une cherté de vie sans précédent. Presque tout a connu une augmentation. Ainsi, face à la flambée des prix des produits de grande consommation, le gouvernement en son conseil des ministres du mercredi 23 mars 2022 a pris des mesures hardies pour contenir l’envolée des prix afin de soulager les consommateurs. À cet effet, plus de 80 milliards de francs Cfa ont été décaissés pour soutenir le pouvoir d’achat des populations afin de leur insuffler une bouffée d’oxygène. Malgré ces mesures gouvernementales, rien n’a pratiquement bougé dans les marchés en ce qui concerne les prix des produits. C’est le constat fait par une équipe de la rédaction du quotidien Daabaaru le jeudi 21 avril 2022, dans quelques marchés de la ville de Parakou.

Daniel KOUAGOU et Auriol AKPAKI (Stg)

Déjà plusieurs semaines que le gouvernement béninois a annoncé sa solution miraculeuse censée permettre de réduire les prix des denrées alimentaires dans les marchés. Mais le miracle semble ne pas encore porter ses fruits. Dans les marchés, les populations sont partagées entre désarroi et lamentations. C’est la consternation totale à cause de la montée vertigineuse des prix des produits de première nécessité.

Pour une dame rencontrée au marché Rose-Croix de Parakou ayant requis l’anonymat, les mesures prises par le gouvernement pour réduire drastiquement les prix des produits de grande consommation n’ont pas encore d’effets sur le terrain. Elle raconte sa mésaventure. « J’ai pris une petite quantité de maïs et de sorgho. Le maïs est à 1 600 Francs Cfa le quart de la bassine et le sorgho à 1 850 Francs Cfa pour la même quantité. Le sorgho était vendu entre temps à 1 500 le quart de la bassine, mais maintenant, c’est à 1 850 Francs Cfa », a-t-elle déploré avant d’ajouter que les subventions du gouvernement n’ont pas d’impact sinon, « le prix aurait diminué mais on ne le remarque pas ».

La quarantaine environ, dame X est une revendeuse de divers au marché Arzèkè de Parakou. À la question de savoir s’il y a d’affluence au niveau de son étalage, la jeune femme avec un visage triste et larmoyant a confié que très peu de personnes viennent se ravitailler chez elle en raison de l’augmentation des prix des produits. « Sincèrement, je ne vends plus comme cela se doit, parce que les clients ne viennent plus comme avant compte tenu du prix […] Je n’arrive pas à joindre les deux bouts, car, c’est la seule activité que je mène », a-t-elle proféré tristement. Même constat chez une autre revendeuse rencontrée dans le même marché. Elle expose les prix de quelques produits. « Le haricot est livré à 18 000 Francs la bassine et 900 le kg. Le gari est à 9000 la bassine au lieu de 4500 Frans Cfa. Le bidon d’huile quant à lui est vendu à 28 500 Francs au lieu de 18 000 F cfa et le Spaghetti Matanti à 600 au lieu de 350 Francs Cfa. Le sac de riz de 25 kg est vendu à 22 000 Francs Cfa », a-t-elle fait savoir.

Face à cette situation funeste, elles appellent le gouvernement au secours afin de soulager les peines des populations. Sinon, disent-elles, la subvention du gouvernement n’aurait apparemment servi à rien.

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Daabaaru