
Ministre conseiller Gilbert Déou Malè (Ph Dr, archive)
Ministre conseiller à la justice et aux relations extérieures, Gilbert Déou Malè, est un homme de vision et d’engagement. Longtemps considéré comme le « M’Bappé » de l’équipe Talon, ses efforts et compétences ont fini par payer. En témoigne sa promotion légendaire par le Chef de l’État Patrice Talon à ce poste stratégique et sensible. Dès sa nomination en conseil des ministres, le mercredi 11 décembre 2024, Gilbert Déou Malè a pris les taureaux par les cornes. En quelques mois, il a mené plusieurs actions sur le terrain à travers le pays.
Les bases posées dès sa prise de fonction
Les premiers jours de service du ministre conseiller Gilbert Déou Malè ont été consacrés à poser les jalons qui garantissent et confirment qu’il est le maître et l’homme de la situation à ce portefeuille ministériel. Dans un élan de collégialité et de complémentarité, aux côtés du garde des Sceaux, ministre de la justice et de la législation, Yves Detchenou, et de son collègue des affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari, il a réalisé un travail intellectuel et stratégique.
Après avoir défini la vision qui est de restaurer le vrai visage de tout ce qui se fait par le gouvernement, une stratégie d’intervention sur le terrain a été élaborée. « Quand on prend les activités du gouvernement inscrites dans le Pag, l’opposition vient dire autre chose que ce qui est fait sur le terrain. Nous avons la responsabilité de restaurer cet état de choses et de recueillir les attentes des populations par rapport à ce qui se fait afin de remonter les préoccupations pertinentes au gouvernement», a-t-il expliqué. De ce fait, les contours de la mission, les acteurs clés et les moyens de mise en œuvre ont été définis. Selon lui, les séances de sensibilisation ont porté essentiellement sur le bien-fondé du code électoral et la diplomatie. «Ce code vise essentiellement à organiser des élections dans la paix, la liberté, la quiétude et la transparence. Cela m’a permis d’identifier les acteurs politiques sur le terrain, dont les élus locaux et communaux, qui sont en contact direct avec la communauté, les organisations de la société civile, la jeunesse et les dignitaires religieux», a précisé Gilbert Déou Malè. Les différents cadres techniques des ministères n’ont pas été en reste. «Ceux qui criaient hier en disant que si on ne révise pas ce code, on n’ira pas aux élections, ce sont les mêmes personnes aujourd’hui qui appellent et invitent les populations à sortir massivement pour aller voter», a démontré le ministre conseiller avant d’expliquer que cela fait partie des indicateurs clairs et nets qui montrent que ces dissidents doivent revoir leur position. Un autre indicateur palpable qui démontre que la justice béninoise est impartiale est : le cas de Joël Aïvo et de Reckya Madougou de l’opposition en prison, et le cas d’Oswald Homeky et Olivier Boko de la mouvance, également en prison. «Voilà pourquoi nous avons des hommes politiques en prison, et non des détenus politiques en prison», a éclairé le ministre conseiller.
Quant à la diplomatie béninoise, elle a affirmé qu’elle apporte des ressources financières au pays et restaure la dignité de celui-ci. «Cette diplomatie est la résultante de tout ce que nous voyons comme infrastructures et réalisations à travers le pays. Le Bénin est aujourd’hui à l’avant-garde du panafricanisme des temps modernes qui scelle l’unité africaine, consolide la liberté des personnes et des biens au Bénin et en Afrique. Elle donne également une valeur incontestable au passeport béninois en le sécurisant tant à l’intérieur qu’à l’extérieur», s’est-il réjoui.
Quelques actions témoins sur le terrain
Le retour triomphal de cet acteur de vision dans le giron du régime de la rupture a permis de rencontrer les acteurs clés de son ministère. Ainsi, il a entamé avec son équipe une tournée de sensibilisation des garants de la tradition, notamment les têtes couronnées et dignitaires de cultes Vodun, sur le code électoral et la diplomatie. Des élus locaux de Comè, d’Abomey-Calavi, la jeunesse d’Oké-Owo, le collectif des artisans du Bénin et les conducteurs de taxi-moto ont également bénéficié du même exercice sur les avancées du code électoral. À tout cela s’ajoutent des émissions radiophoniques et télévisées.
Avec toutes ces actions, l’ancien Directeur Général (Dg) du Fonds des Arts et de la Culture (Fac), Gilbert Déou Malè, est en passe de relever les défis de son portefeuille ministériel. Petit à petit, il tisse dans l’efficacité, une rassurante corde pour Talon.
Wilfried AGNINNIN