Les partenaires stratégiques et politiques à la base ont été informés des résultats du projet Emploi des Jeunes pour une Amélioration de la Sécurité Alimentaire (Ejasa) de Snv (Organisation Néerlandaise de Développement). Il est financé par l’ambassade des Pays-Bas et l’Union Européenne (Ue). C’est à la faveur d’un atelier organisé le mercredi 25 septembre 2024 au centre pastoral Saint Ambroise de Djougou. Ce projet est en cours de mise en œuvre dans le nord du Bénin depuis octobre 2020.
Aboubakar FAÏSSAL (Stg)
A travers une présentation détaillée, les différentes parties prenantes du projet Ejasa ont été informés sur les résultats de mise en œuvre. En effet, ils ont été éclairés sur ce que la phase 1 clôturée en 2022 et les deux premières années de la phase 2 ont donné en termes de résultats. La première phase de ce projet a véritablement contribué à l’amélioration des conditions de plus de 4 250 jeunes hommes et femmes dans six communes des départements de l’Alibori et de l’Atacora. Ce qui a favorisé l’obtention d’un autre financement pour la mise en œuvre d’une deuxième phase afin d’impacter plus de 12 500 jeunes. A cet effet, neuf autres communes ont été ajoutées à la liste des bénéficiaires pour la couverture totale des communes.
Dans son intervention, le coordonnateur adjoint du projet Ejasa Olivier Noukpokinnou a fait savoir que le projet est une initiative du gouvernement du Bénin sur la demande du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. A l’entendre, le projet, dans sa phase pilote, a touché plus de 4 000 jeunes. «Pour cette phase 2 qui en cours, nous visons plus de 12 500 jeunes à toucher», a-t-il souligné. Il s’agit selon lui, des jeunes actifs dans le secteur agricole de même que ceux dont les services impactent ce secteur. Olivier Noukpokinnou a aussi notifié qu’en dehors des jeunes vulnérables que le projet touche, il y a également des bénéficiaires indirects. Ceux-ci bénéficient de l’accompagnement dans le domaine de l’emploi salarié ou pour s’installer à leurs propres comptes. De même, il a affirmé que des actions liées à la nutrition, des formations sont données à leurs endroits. Ils s’agit des formations dans le domaine de l’entrepreneuriat, du développement personnel, de l’accès aux marchés tout en favorisant leur mise en relation avec des structures de financement.
Selon Elvire Zohoun, directrice de renforcement des capacités des acteurs de l’Atda 3 de Natitingou, ce projet a impliqué des acteurs étatiques intervenant au ministère de l’agriculture. «Ce projet a impliqué les structures locales pour l’identification des cibles avec lesquels ils veulent travailler», a confié Elvire Zohoun pour montrer combien ce projet l’a impacté. C’est bien la raison pour laquelle elle traduit toute sa satisfaction de tout ce qui a été présenté comme résultats du projet. «Mes impressions sont bonnes de manière générale», s’est-elle réjouie. Pour elle, il est de bon ton qu’on s’arrête souvent quand on intervient dans un projet, pour faire le point de ce qui est fait afin de recueillir les avis des parties prenantes. Une manière d’améliorer le futur. «Nous allons progresser dans l’avenir pour atteindre les 12 500 agripreneurs qui seront impactés d’ici 2027», a-t-elle dit.
Après les différentes présentations, les partenaires, séduits et très satisfaits des résultats ont donné leurs impressions tout en formulant des recommandations. Pour le maire de Boukombé Aldo N’dah Kouagou, ce projet a permis aux jeunes de savoir comment se prendre pour aller vers les structures de microfinance suite à la formation en éducation financière et l’élaboration des plans d’affaires. «Entre temps, dès qu’un jeune a un projet dans la tête, automatiquement c’est d’aller voir un politicien pour demander son aide», c’est ainsi qu’il a montré la quintessence de cette formation qui permet à ces jeunes de voler à leurs propres ailes. Le maire a aussi salué la construction et l’équipement d’une unité de transformation du soja en fromage. Le maire Aldo N’dah Kouagou s’est aussi réjoui de la facilité accordée aux éleveurs de ruminants, des pintadeaux à écouler leurs marchandises. Pour ce qui est des recommandations, l’autorité communale a suggéré que le projet prenne aussi en compte les jeunes qui ont plus de 35 ans. Il a également recommandé que des dispositions soient prises afin qu’après la vente du soja, les producteurs puissent entrer en possession de leur argent dans de bons délais. A sa suite, la Directrice Départementale des Affaires Sociales et de la Microfinance de l’Atacora (Ddasm) Saoudatou Salifou Zakari a recommandé que les acteurs de la protection sociale soient impliqués dans ce projet pour des résultats beaucoup plus satisfaisants. Elle a, en plus, invité les acteurs de mise en œuvre du projet et les différents partenaires à prendre en compte les autres départements. Pour finir, Saoudatou Salifou Zakari a remercié et félicité Snv et tous les partenaires qui l’accompagnent à travers ce projet.
Il convient de souligner que la Snv est établie au Bénin depuis 1970, soit 5 ans après sa création. Le projet qu’il porte, prévu pour prendre fin en 2027, est mis en œuvre dans toutes les 9 communes du département de l’Atacora.