Face à la viralité des fausses informations et de surcroît avec l’avènement des réseaux sociaux devenus des canaux privilégiés de diffusion de ces fausses informations, il est impérieux d’outiller les journalistes sur la désinformation ainsi que les outils permettant de détecter les infox. C’est dans cette optique que s’inscrit le projet “Su Non Nera” financé par le gouvernement américain. Ainsi, la mise en œuvre a commencé le samedi 14 juin avec les journalistes de Su Tii Dera Fm de Nikki et Gbassi Fm de Kalalé.
Pour Barnabas Orou Kouman, communicateur du projet, l’objectif est de lutter contre la désinformation, l’extrémisme violent et de promouvoir la cohésion sociale. À l’entendre, il est indispensable de maîtriser le concept de la désinformation, les outils de détection des fausses informations. Toute chose qui va permettre aux journalistes, de donner de la bonne information aux populations, d’être capables d’identifier de fausses informations, de savoir les détecter en vue de donner de la bonne information aux populations. C’est bien la raison pour laquelle tout au long de la formation, l’accent a été mis sur la désinformation et le fact-checking.
Le directeur de Su Tii Dera Fm Boni Moussa Madougou a souligné l’importance de l’information comme une arme puissante et encouragé une participation active de tous les bénéficiaires. A sa suite, le représentant du président du conseil d’administration de Su Tii Dera Fm Ganiou Abdou Salifou a exprimé le vœu que cette formation leur permette de faire la différence entre les vraies informations et les mauvaises, pour que leurs médias puissent mieux se porter. «Vous le savez tous, il suffit d’une seule information mal donnée ou bien qui n’est pas vérifiée qui passe sur vos ondes et vous avez la communauté au dos et on ne vous prendra plus au sérieux», a-t-il confié.
Au terme de la formation, les participants ont exprimé leur entière satisfaction, soulignant qu’ils ont acquis de nombreuses connaissances en particulier sur les outils de vérification de l’information. Ils ont également pris conscience des différences entre la désinformation, la mésinformation et la malinformation. Ces derniers ont, en fin de compte, promis de s’y mettre pour que dans leurs radios, les informations soient vérifiées au grand bonheur du public et pour leur crédibilité. Le rendez-vous est ainsi pris pour Bassila et Matéri pour la même cause.
Aboubakar FAÏSSAL
