Des acteurs du développement agricole et intervenant dans le domaine du foncier au Bénin, sont depuis le jeudi 5 juillet 2021, à un atelier national de partage et de validation de la charte nationale des droits et devoirs des utilisateurs de la terre au Bénin. Cet atelier de deux jours qui se déroule dans un hôtel de la ville de Bohicon, permettra aux participants de parcourir point par point, le contenu de cette charte avant sa validation. Le processus d’élaboration, de validation et d’adoption de cette charte sur la bonne gouvernance du foncier rural a été piloté par la Chambre Nationale d’Agriculture (Cna) du Bénin avec l’appui technique et financier du projet de Promotion d’une Politique Foncière Responsable de la coopération allemande Giz (Propfr/Giz) en partenariat avec le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Les travaux de cet atelier ont été ouverts par le représentant du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Abdoulaye Toko, en présence du coordinateur du projet Propfr/Giz Inoussa Guinin Asso, de la représentante du Directeur Général (Dg) de l’Agence Nationale du Domaine et du Foncier (Andf) Armelle Nago Elégbédé, du vice-président de la Cna du Bénin Dieudonné Alladjodjo, du secrétaire permanent de synergie paysanne Bertrand Yehouenou et bien d’autres.
Wilfried AGNINNIN
La charte nationale des droits et devoirs des utilisateurs de la terre au Bénin, sera bientôt mise en vigueur. C’est ce qui justifie d’ailleurs, la tenue de cet atelier à Bohicon qui réunit entre autres, représentants de l’Etat, organisations professionnelles agricoles, collectivités territoriales décentralisées, Organisations de la Société Civile (Osc) et le secteur privé ainsi que les Partenaires Techniques et Financiers (Ptf). Durant deux jours, les participants vont réfléchir sur les stratégies à mettre en œuvre pour parachever l’initiative novatrice qui consiste à créer et consolider, « le nouveau pacte pour une meilleure utilisation des terres agricoles au Bénin ».
En prenant la parole, le coordinateur du projet de Promotion d’une Politique Foncière Responsable de la coopération allemande Giz (Propfr/Giz) Inoussa Guinin Asso, a rappelé que cet atelier fait suite aux assises de la plateforme de dialogue multi-acteurs sur le foncier rural tenues les 4 et 5 décembre 2020. Selon le coordinateur, en décidant d’apporter son soutien technique et financier, le Propfr/Giz entend apporter sa contribution significative pour une gestion efficiente des terres rurales au Bénin.
De son côté, le vice-président de la Chambre Nationale d’Agriculture (Cna) du Bénin, Dieudonné Alladjodjo a pris l’engagement de mettre les bouchées doubles afin que cette charte soit adoptée en conseil des ministres. « La chambre nationale d’agriculture que j’ai l’honneur de présider s’engage d’ores et déjà, conformément à sa mission de sauvegarder les intérêts de la profession agricole dont la terre est un facteur, de continuer à œuvrer auprès des pouvoirs publics pour l’adoption en conseil des ministres, de la mouture finale de la charte que nous aurons validée ensemble », a-t-il pris l’engagement.
Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Abdoulaye Toko, s’est réjoui de cette initiative avant d’exprimer sa gratitude à l’endroit des acteurs qui ont contribué à l’élaboration de la charte. A l’en croire, cette charte s’inscrit parfaitement non seulement dans le cadre de l’utilisation durable et responsable de la terre, comme prôné par les directives volontaires de la Fao, mais aussi et surtout, dans la vision stratégique de développement du secteur agricole du Bénin. « Entre la vision du gouvernement pour le secteur agricole et les enjeux de la charte, il y a une parfaite adéquation. La charte nationale des droits et devoirs des utilisateurs de la terre est pour ainsi dire, une contribution à la vision du développement national car, elle propose une adaptation contextuelle de nombreuses références internationales pour en faire un outil cohérent inspiré des réalités socio-environnementales nationales », a-t-il fait savoir avant d’ajouter que « la présente rencontre se veut un creuset d’échange pour faire évoluer nos pratiques et comportements vis-à-vis de la terre nourricière et faire des recommandations pouvant révolutionner la gouvernance foncière au Bénin ». Pour le représentant du ministre, Abdoulaye Toko, des défis restent encore à relever pour une bonne gestion et utilisation des terres au Bénin.
Il faut souligner qu’après la validation de cette charte, elle sera examinée et adoptée en conseil avant sa mise en œuvre sur le terrain.