MODE DE TRANSPORT DU PAIN À PARAKOU
La santé des populations menacée
Le pain, un aliment préparé à base de la farine de blé, d’eau et de levain est assez consommé par les populations de Parakou. Sa disponibilité à temps ne cause aucun problème. Mais, c’est les conditions de son transport qui laisse fortement à désirer. L’hygiène autour de cet aliment est critiquée par les consommateurs de la troisième ville à statut particulier. Les transporteurs, on les aperçoit à tout vent très tôt le matin au niveau des boulangeries pour s’approvisionner.
Pour justifier leur pratique peu orthodoxe, les distributeurs de cette marchandise se remettent au manque de moyens. A cet effet, tous les moyens sont mis à profit non seulement pour le transport du pain mais aussi pour sa livraison au niveau des cafétérias, boutiques et autres lieux. Les distributeurs font le tour des hameaux, coins et recoins des périphéries de la ville. Ces pains sont laissés aux bons soins de l’intempérie, poussière, gaz d’échappement des motos ; et même des mouches cohabitent avec ces pains rangés dans des caisses et paniers couverts de pagnes sales. En somme, les conditions de transport ne respectent pas souvent les règles d’hygiènes recommandées. De ce fait, il y a péril en la demeure quant à la santé des consommateurs.
Pourtant, pour réorganiser ce secteur la mairie de Parakou en collaboration avec la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin(Ccib) région Borgou, avait organisé un atelier de formation à l’intention des acteurs des boulangeries et pâtisseries de la ville. Mais depuis cette rencontre de septembre 2018, presque rien n’a changé. Les conditions de transport restent toujours identiques, malgré les recommandations formulées à l’issue de cet atelier. Même si quelques vendeuses aux bords des voies ont fait l’effort de se conformer aux recommandations de cette formation, beaucoup restent encore récidivistes dans le rang.
Pour préserver la santé des consommateurs, les autorités de la ville de Parakou, doivent repenser d’autres méthodes plus offensives afin d’extirper le mal par les racines. Les promoteurs des boulangeries et pâtisseries doivent également prendre conscience de la situation en garantissant aux consommateurs les meilleures conditions d’hygiène. Tout ceci, pourrait donner un nouvel élan au transport du pain dans la cité des Kobourou. Mieux, la consommation des produits sains et de qualité devrait être une priorité pour les autorités comme le recommandent les textes de la décentralisation.
Wilfried AGNINNIN (Stg)
Quotidien Daabaaru, leader de la presse écrite dans le septentrion
