La saison pluvieuse constitue un casse-tête et un véritable parcours de combattant pour les populations de l’Alibori notamment celles des communes de Malanville, Karimama, Kandi et Gogounou. Au cours de cette période dite de « cauchemar des eaux », des conséquences néfastes sont enregistrées suite aux inondations avec à la clé, des pertes en vies humaines et des dégâts matériels. Un phénomène cyclique qui interpelle et met les autorités à divers niveaux face à leurs responsabilités. Même si actuellement, le niveau des eaux est relativement faible dans ces zones, les dirigeants doivent prendre les taureaux par les cornes en sensibilisant les populations.
Les communes de Kandi, Malanville, Karimama et Gogounou dans le département de l’Alibori sont à chaque année durement frappées par la crue du fleuve Niger de même que celle de plusieurs cours d’eau traversant les différentes localités desdites communes. Habitations écroulées, des greniers de vivres emportés, des hectares de champs de céréales envahis par l’eau, des pertes en vies humaines et des ménages sans abris, telles sont les conséquences néfastes notées après les pluies qui s’abattent dans ces localités courant août-septembre.
Mieux vaut prévenir que de guérir
Août et septembre, sont considérés comme des mois favorables aux diktats des eaux au niveau de ces zones. Face aux affres des inondations et ses corollaires, le gouvernement, les autorités préfectorales, communales, locales et celles de l’Agence Nationale de Protection Civile (Anpc), doivent se donner la main pour prévenir le mal. Ainsi, il est nécessaire qu’un plan stratégique actualisé de prévention des catastrophes naturelles soit mis en place. Dans cette même démarche, les autorités doivent sensibiliser et appeler les populations à la vigilance en ces périodes de pluies surtout, les paysans qui sont sur le lit des eaux, à prendre leur disposition. Avant la période de pic des eaux, il est indispensable que les populations libèrent au plus tôt que possible, l’emprise des eaux pour limiter les dégâts. Point n’est besoin d’attendre le pire avant de courir dans tous les sens pour offrir aux sinistrés des vivres et autres dons de toute nature en guise de solidarité et de compassion.
Il est vrai que les inondations font parties des phénomènes naturels, mais si l’on prend garde, les risques peuvent être minimisés.
Wilfried AGNINNIN